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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

incertitude

« Qui sait combler le vide de l’âme quand plus rien ne l’absorbe est tiré d’affaire. Il triomphe du supplice le plus cruel : le temps sans mesure ni terme. » Voilà ce qu’écrivait Jean-Paul   Kauffmann avant même d’appareiller pour les « îles de la désolation », dans le prologue du récit* de son long séjour aux Kerguelen en 1992.

Et en ces temps de Covid, qu’en est-il du temps pour les malheureux que nous sommes ? Est-il devenu sans mesure ni terme comme quand on est condamné à l’inaction sur « l’une des mers les plus désertes et les plus tourmentées du monde » ? 

Sans mesure, sans doute quand on en arrive à ne plus savoir quel jour de la semaine on est. Et sans terme ? On le craint parfois, tant les perspectives sont sombres. On nous dit qu’il faudra penser à vivre avec ce Covid-19, on nous annonce de malins variants à ce virus, essayant de contourner les vaccins ou de les prendre de vitesse, on nous dit même qu’il y aura d’autres pandémies après celle-ci et qu’il faudra sans doute ne plus jamais s’embrasser ni se serrer la main, ne plus sortir sans masque.

Et les méditants ? Comment voient-il la chose ? Cette réclusion pour méditer qu’ils apprécient tant quand ils la choisissent, que vont-ils en faire quand elle n’aura plus d’alternative ?

La réponse sera personnelle. On verra si elle sera la même pour tous.

 

 

* : L’Arche des Kerguelen, Jean-Paul Kauffmann, Flammarion, 1993

P.  S. :  Dans le billet du 17 février 2016 il était question de limites.

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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P
"Celui qui connait l'art de vivre avec soi même ignore l'ennui." Erasme.<br /> <br /> Et si nous n'étions pas pas condamnés à l'inaction mais plutôt poussés, invités. Et si nous ne devions qu'à nous mêmes toute cette souffrance ?<br /> <br /> Et si on essayait de porter le masque pour réguler nos paroles, de rentrer chez nous pour être un peu plus "à l'intérieur" pour le recueillement, l'apaisement, les rythmes sacrés ? De respecter les distances pour ne pas à l'excés diluer nos énergies ? De protéger l'ami, le voisin ou le parent ? Et si on apprenait la compassion ? L'altruisme....et la méditation ?<br /> Amitiés, Pascale.
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M
Excellentes suggestions.<br /> Amitiés aussi, <br /> Marc