opportunité

La jeunesse aux études, génération sacrifiée?

Vivre étant apprendre, on apprend à tout âge et, dans cette optique, il n’y a en ces temps de pandémie quiconque de réellement plus sacrifié qu’un autre sous prétexte qu’il ne pourrait plus apprendre.

Pourtant certains jeunes considèrent que, contrairement à eux, leurs aînés ne sont pas sacrifiés, estimant sans doute que ces derniers n’ont plus à apprendre et d’ailleurs n’apprennent plus, ce qui est éloquent. Finalement, voilà peut-être comment ces jeunes-là se voient eux-mêmes, devenus (plus) vieux. Comme des épaves dérivantes, ce qu’ils constatent certes chez les adeptes de la pensée molle d’aujourd’hui déjà mais qui ne sauraient constituer une généralité.

Il n’est pas inéluctable de ne plus apprendre lorsqu’on n’est plus dans l’âge où cette catégorie de jeunes se situe.

Il n’y a pas de sacrifiés parmi ceux qui doivent suspendre leurs études pour un temps (certaines professions sont bien plus à plaindre). Ce conflit intergénérationnel n'a pas lieu d'être et ne devrait pas être amorcé. Un peu de patience pendant des mois d’études suspendues, c’est pénible mais pas si terrible. On peut (et c'est vrai pour tous, d’ailleurs) rester plus souvent chez soi et lire, créer, se cultiver et méditer sur cette vie qui n’a jamais été un long fleuve tranquille et qui le sera sans doute encore moins dans le futur.

Et tout compte fait, à voir le niveau d’orthographe, d’esprit critique et de culture générale de certains (je ne vise personne en particulier, quoique...), ce ne serait pas un mal s’ils profitaient de ce temps « mort » dans leur vie pour faire un sérieux « reset » et se mettre à niveau. Une chance de se rattraper. 

P.S. : Le billet du 4 mars 2016 s’intitulait pléthore.