FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
L’autre jour, j’écoutais un philosophe parler de la joie à la radio, citer d’autres philosophes (Spinoza, Nietzsche, Lenoir, Jollien) et dire de très belles choses sur ce délicieux sentiment (louant même la méditation comme en étant une source). Mais...
La pensée dépasse le langage au point que peu de langues sont suffisamment sophistiquées pour rendre toutes les subtilités de considérations raffinées. Pour le dire platement, les langues ont des lacunes. Exemples : certaines langues ont un vocabulaire...
L’exposition actuelle au Mac’s (Grand Hornu, Belgique) La salle des pendus*, je la vois bien évidemment comme une réflexion sur l’oubli, la mémoire et la mort, comme l’a voulue cet artiste fondamental de notre temps qu’est Christian Boltansky, mais ce...
La fin de l’humanité est en vue. Pour beaucoup c’est déjà la course pour la survie et bientôt nous serons tous comme devant les portes d’un stade après une alerte à la bombe : nous voudrons être les premiers dehors. Mais il n’y aura plus de dehors. Je...
Pourquoi suspend-on des pommes au sapin de Noël ? Pour rappeler que c’est pour en avoir croqué une qu’Ève et Adam ont été chassés du paradis. Ce n’est pas une blague, c’est ce qu’à dit le pasteur hier à 16h00 durant l’office protestant de Noël, devant...
Dans le billet du 29 avril de cette année il était dit que la méditation qui advient fortuitement paraît plus profonde, plus extatique que celle que l’on a planifiée. Mais on pourrait aussi se poser la question de savoir quelle est la plus souhaitable,...
Pour savourer la beauté pure (comme il en est d’innombrables à Florence) il faut pouvoir faire abstraction de son environnement. Une œuvre expliquée à un public en troupeau (voir plus bas) n’est plus qu’une relique. Pour la « voir* » il faut être seul....
La vérité qui transcende toutes les autres est peut-être celle qui n’est pas dite, non pas parce qu’elle est tue, mais parce qu’elle est perçue comme inexistante (et non pas "sue inexistante", ce qui serait péremptoire) ailleurs que dans le silence qu’est...
Depuis mes visites à Barcelone et à Berne pour voir les œuvres de Miró et de Klee, je cherche l’équivalent pour la méditation de ce que Paul Klee disait de l’art dans son credo du créateur : « L’art ne reproduit pas la visible ; il rend visible. Et le...
Nous n’avons sans doute à remercier personne pour notre vie. Aucun créateur d’univers, aucun procréateur lambda ne paraît digne de reconnaissance. Chaque plainte que l’on formule au cours de notre vie de souffrance est une gifle que l’on donne à nos géniteurs....
« Suddenly, in the forest, all paths were the same and I ceased to walk*, » wrote the great Yogi Lewis Thompson, adding: « It was then that He appeared. » During this trip to New Zealand I don’t really expect to be as lucky as he was when he found what...
À l’approche les élections locales, les prospectus des candidats engorgent les boîtes aux lettres. "Votez pour le mieux (changement pour les uns, tradition pour les autres), c’est-à-dire pour moi", disent-ils tous, la main sur le cœur et le sourire carnassier...
S’il est vrai, et c’est un hypothèse plausible autant qu’alléchante, que le secret de l’existence se trouve dans la quête la beauté (Oscar Wilde, paraît-il, l’affirmait), on peut se demander pourquoi si peu de gens partent pas à sa recherche sur les routes...
L’air que l’on respire ici est extraordinaire, roboratif et bon pour l’esprit. Côte atlantique, au sud de l'Europe, l'hiver C’est sans doute une des raisons pour lesquelles les gens aiment les bords de mer*. Ils n’y viennent pas seulement pour la sensation...
La bonne ville de Florence et le monde sont vus différemment selon l'angle du regard qu'on leur porte: que l'on soit à jeun (de bonne ou mauvaise humeur, triste ou joyeux, déprimé ou heureux) ou soûl (triste ou joyeux), ou stoned (chaque psychotrope aurait...
Pour fixer les fulgurances il faut non seulement être toujours en possession de quoi écrire quand on médite mais il faut aussi savoir se réveiller pour les fixer par la plume quand elles nous réveillent. Dormir tout son soûl est aussi recommandé car le...
Certains disent que composer un haïku c’est extraire l’extraordinaire de l’ordinaire: Sous le soleil de minuit Quelques moustiques Mais tenaces (voir plus bas un exemple) Séduit par la non-dualité en philosophie (advaïta vedanta*), j’ai toujours eu des...
Dans ses Notes de ma cabane de moine, Kamo no Chômei dit (en p. 278, Connaissance de l’Orient, Gallimard/Unesco, 1968) que « l’essentiel de l’enseignement du Bouddha aux hommes est qu’il ne faut pas s’attacher aux choses de ce monde. » Et par choses de...
La plupart des gens ne sont pas conscients de leur propre existence. La preuve, ils entendent par existence leur vie en général et en aucun cas cet instant qui passe, chaque instant l’un après l’autre, qui réclame pour être vécu conscience et donc silence....
Aimer entrer dans une église pour la première fois. Ne pas être « croyant », ne pas se signer, ne rien rechercher, rien, quand on franchit le porche. Se penser cependant, s’observer, se guetter. Le premier regard, veiller à ce qu’il ne passe pas inaperçu...
Dans le silence du matin de la nature scandinave on peut méditer les yeux ouverts (avec cette dimension de gratitude devant la beauté du monde). Et si, et si, et si les Indiens qui ont formalisé ce concept de méditation (dhyana) méditaient, eux, les yeux...
Entendu à la radio du grand Nord quelque chose comme: « La vérité, c’est le bonheur. » La vérité, qui voudrait dire deux choses : La première, c’est que la vérité c’est qu’une seule chose compte dans la vie pour qu’elle en vaille la peine (c’est vraiment...
En méditation la seule exigence qui soit tolérable serait celle qui consiste à ne jamais déplorer les pensées que l’on a - ou que l’on a eues. C’est la seule façon de faire pour qu’on les oublie, pour qu’elles ne s’incrustent pas. Il convient d’être serein...
« Piotr avait assisté avec piété à des milliers de couchers soleil. Si le paradis est réservé à ceux qui ont contemplé la beauté du monde, il était sûr de sa place. Si ce n’est pas le cas, il était sûr de l’enfer. » L’éternel retour, le lac, Sylvain Tesson,...
On dit que deux Papous qu’on avait emmenés pour quelque temps à New York commentaient leur voyage à leur retour en disant qu’il n’y avait là-bas que des rats. Pas de buildings, pas de trafic, pas de foule, seulement des rats. En Allemagne, j’ai voyagé...