interrogation

« Je cherche un homme », disait Diogène, s’éclairant d’une lanterne en plein jour.  Aujourd’hui, tout aussi désespérément, on ne cherche plus qu’un sourire, sourire que l’on ne peut évidemment discerner derrière le masque chirurgical que nous portons tous. Et notre tristesse est si grande que l’on ne peut même plus, pour compenser, sourire avec yeux.

Le sourire a disparu. On revient du marché le cœur sec de n’avoir rien reçu, et pire encore peut-être, rien donné.

Le sourire est inhérent à l’homme comme la mimique au singe, mimique qui veut peut-être déjà parfois dire un sourire. Sans sourires ni accolades, nous devenons des non-humains. Que va-t-il advenir de notre espèce si les masques nous deviennent aussi naturels que les slips et les chaussettes ?

P. S. : Dans le billet du 16 mars 2009 il était question d’optimisme.