intuition

Pour l’essentiel, la philosophie se confond avec la question de savoir de savoir si l’univers a un créateur ou non. S’il en a un, c’est quelqu’un d’assurément étrange: n’a-t-il pas décidé que la vie serait souffrance plutôt qu’extase? S’il n’en a pas, alors nous voilà en face de quelque chose d’apparemment existant mais venant de nulle part. Ce n’est pas moins curieux!

Cette question, chaque être vivant (du plus primaire au plus élaboré) se la pose peut-être à sa façon à chaque seconde de sa vie. Chez les humains, seuls certains la formulent consciemment et la méditent. Ce sont les vrais philosophes. Ils perçoivent aussi parfois (une délicieuse, mystique et trop rare impression) que s’il y a une réponse elle serait intuitive et personnelle. Ils savent aussi qu’il y a peu de chance qu’ils la trouvent car personne n’y est encore parvenu avant eux. En fait ils se demandent si le cerveau rationnel dont ils sont dotés est bien l’instrument adéquat pour cette recherche. Mais ils cherchent quand même. C’est là la désespérance existentielle. Heureux les désespérés de la sorte.

P.S.: Dans le billet du 5 novembre 2012 il était question de lucidité.