FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
5 Août 2013
Au début, quand on médite on trouve cela extraordinaire (et cela est dû peut-être en partie à la fierté d’avoir « tenu si longtemps », même si ce n'est que quelques minutes, immobile, silencieux). Avec de la pratique, on en arrive à trouver cela ordinaire. Bien sûr, on pourrait dire pour la beauté de la formule brève: dans les deux cas c’est bien. Et conclure ainsi.
Mais ce serait passer à côté d’une question essentielle: Lorsque l’on retire une impression d’ordinarité de sa méditation, est-ce parce que l’on devient blasé et que cette dernière, devenue routine, ne nous marque plus, ne nous apporte plus rien? Ou est-ce parce que la vivre comme une activité sans relief (mais perçue comme essentielle quand même) est la manifestation d’un progrès, comme si un certain pas avait été franchi, comme si un certain équilibre psychologique (consécutif à une meilleure compréhension de soi et à un diminution de l’importance que l’on donne à son propre « petit tas de secrets ») ayant été atteint, il ne restait plus qu’à entretenir et poursuivre un autre but, fort flou celui là, pour ne pas dire nécessairement indéfini, car il y a de moins en moins « quelqu’un » pour rechercher et définir quoi que ce soit?
P.S.: Dans le billet du 5 août 2010 il était question de liquidation.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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