libération

Si l’une des raisons pour lesquelles la mort nous fait peur est que l’on pense avec tristesse que dès qu’elle aura lieu, on aura plus ce dont on a joui dans la vie et auquel on a tant tenu (souvent à tout prix), à savoir nos possessions, matérielles ou non (famille surtout), alors, selon les hindous*, c’est qu’on n’en est pas encore au stade où l’on ne renaîtra plus.

Dans cette logique toute personne qui, comme Cioran, dirait, osant le penser,  que « tout est superflu. Le vide aurait suffi **» serait libérée. Je ne m’attendrais plus à la croiser un jour, « jouissant » d’une incarnation supplémentaire. Elle aurait atteint la libération (moksha). Bien sûr il faut pour cela croire en ce que disent les hindous...

 À méditer…

*: Voir par exemple la p.110 de All about Hinduism de Swami Sivananda (Ed. The divine life society,  1977): le chapitre How to break the bond of samsara.

**: Voir le livre de photographies de Cioran  l'élan vers le pire, par Irmeli Jung, Ed. Gallimard, 1988, non paginé.

P.S. : Dans le billet du 19 mars 2010 il était question d’un avertissement.