FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
27 Mars 2024
Avec les années, il voit enfin le cul comme il est : il voit que le sexe est partout, chez tout le monde, de la masturbation au viol en passant par toute une série de "bagatelles", comme il dit. Pour lui, c’est une composante fondamentale pour ne pas dire fondatrice de la vie humaine avec les besoins de nourriture, d’exotisme et de repli sur soi pour méditer. C’est pour avoir nié son importance pour notre santé mentale que le monde va mal*, se dit-il encore : « Un monde de frustrés et donc de violents, voilà ce que les curés et autres propagandistes mystificateurs (souvent de la plus mauvaise foi) ont produit. »
Il aurait fallu des sites de rencontres dans toutes les villes du monde, se dit-il enfin : « Une petite envie ? Trois clics et allez hop ! Comme quand on a une petite faim et qu’on cherche sur son smartphone un resto ouvert et pas trop loin... Le monde serait bien plus paisible, les gens auraient de gueules épanouies, ils sortiraient souvent d’un lit (pourquoi un lit ?) de passage, les orteils encore un peu en éventail, comblés, le bonheur sur les lèvres après ce soulagement. Mais non... »
« (Bien sûr il y aura toujours l’amour mais c’est tout autre chose (même s’il y a du cul parfois là aussi), un spécificité peut-être quasi exclusivement humaine, à ne pas confondre avec ce besoin que l’on partage avec les grenouilles, elles seulement au printemps...) »
* : « Responsables : les religions du livre qui, à des fins intéressées l’ont encouragé pour l'enfantement (plus on est nombreux, plus on est pauvre, moins on est éduqué, moins on a de l’esprit critique, plus on est crédule), mais en même temps bigotement encadré jusqu’à l’ennui, sali, et relégué à une simple acte de reproduction de l’espèce ("Croissez et multipliez, la terre est à votre disposition, servez-vous !"), alors que, faut-il le dire, il n’y pas de mal à cela, qu’on le voulait surtout plaisir, ce sexe, comme on veut bien manger, bien voyager, bien méditer, bien vivre quoi. »
P. S. : Dans le billet du 27 mars 2008 il était question d’exaucement.
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Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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