FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
13 Août 2010
Lao Tsu disait que le Tao dont on parle n’est pas le vrai Tao. Sans doute pensait-il un peu aussi à la méditation en disant cela, lui qui n’ignorait rien d’elle pour avoir si bien réfléchit à l’indicible. Car, comme le Tao, la méditation est une ombre qui toujours nous échappe dès qu’on veut l’étreindre.
Ne serait d’ailleurs méditant, selon d’aucuns, que celui qui médite sans le savoir, toute pratique de la chose - c’est-à-dire tout ce qui relève du dit sur elle (carcans culturels, descriptions, préparations, conditions, méthodes, étapes, évaluations, commentaires, etc) - n’étant pas pour eux de la méditation.
Mais attention, quelle que soit notre opinion sur la chose, la méditation n’est pourtant pas n’importe quoi sauf la méditation (dont on parle), pas plus que le Tao n’est n’importe quoi sauf le Tao (dont on parle). Cependant, puisque ces deux concepts nous échappent, mieux vaut en parler peu pour en parler bien, en parler peu qu’en parler bien.
P.S.: Le billet du 13 août 2009 parlait de curiosité.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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