FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
3 Décembre 2024
Aucun de ceux que j’ai côtoyés pendant ma jeunesse ou pendant mes études ne sont sur les réseaux sociaux. Ils ont sans doute trop bien réussi et donc n’ont pas eu le temps (cet argent !) pour s’ouvrir et vivre enfin/encore aujourd’hui. Sans doute aussi sont-ils trop fatigués par leur vie de labeur, leur course de rats pour mieux que la survie, ou alors sont-ils trop suspicieux devant le monde qui change, trop bornés aussi, pour s’afficher.
Par contre ce sont ceux que j’ai rencontré en voyage que j’ai le plus souvent retrouvés sur Facebook, certains d’entre eux en tout cas. Besoin de retrouver, comme moi, des amis que leurs rêves parfois leur rappellent, ou alors c’est qu’ils ont gardé un certain goût pour la vie, pour l’étonnement. Les voyages fatiguent moins les organismes que l’usage régulier des pantoufles. Mais bon, c’est vrai que pour les voyageurs il faut aussi apprendre, quand ils vieillissent, à quitter leurs chappals pour insérer leurs pieds meurtris dans des mules.
Évitons les lieux communs : on voyage certes pour se retrouver inutilement dans l’ailleurs, mais là, l’immobilité est autre (cloîtré, connaître l’extase au bord de la Baghirati), même si elle n’est que temporaire, comme la vie en fait, qui n’est tissée d’aucune permanence. (Mohamed Iqbal : « Dans cette vie, seul le changement a la qualité de la permanence. »)
P. S. : Dans le billet du 3 décembre 2007 il était question de réalisme.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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