FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
12 Janvier 2024
Il faudra du temps au jnana yogi* pour comprendre que son sadhana** consiste moins en la recherche du sens de la vie qu’en une bataille constante contre l’intuition que cette recherche ne mènera à rien. Et sans doute ne mènera-t-elle à rien, cette recherche, si ce n’est à ce qu’il se rende compte un jour (comme les enfants du laboureur de Jean de la Fontaine en quelque sorte, bien qu’il s’agisse ici d’un saut quantique) que le but c’était le chemin. Ce qu’on appelle l’éveil.
* : Les quatre yoga (ou marga) sont le raja yoga (méditation), bhakti yoga (prière), karma yoga (action désintéressée) et enfin le jnana yoga (étude).
** : Ses études et méditations auxquelles il consacre sa vie
P. S. : Dans le billet du 12 janvier 2010 je définissais l’éveil un peu différemment, mais pas tant que cela, au fond. Voici le passage en question (tout ce billet est disponible ici : cime) : « [...] Lorsqu’il en arrive à la conclusion définitive (entendez par là à tous les niveaux de sa psyché, pas seulement au niveau de la conscience ordinaire), autrement dit à la réalisation (terme surtout clair en anglais: to realize, c’est se rendre compte, mais c’est un peu plus que cela) qu’il ne parviendra jamais à la compréhension parfaite du monde manifesté (monde dans lequel il s’inclut, cela va sans dire), il atteint l’illumination. Il atteint le sommet de la montagne. Puis il poursuit sa route... »
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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