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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

revirement

Le cerveau humain est la victime d'une étrange machination: il est programmé pour tenter de dominer l'autre et dans cette démarche il est prêt à impliquer n'importe qui (qu'il soumettra). Cela va de son conjoint* jusqu'à son dieu (lorsqu'il l'implore, le conjure, le supplie, le somme) en passant par son collègue**, son ennemi ***, bref toute la création moins lui (l'insoumis à lui-même). Croyant que le bonheur est dans la sécurité, il fait tout pour se sentir invulnérable. (Il n'y parvient bien sûr jamais, l'invulnérabilité étant aussi illusoire que l'éternité de la jeunesse ou même que la réalité du "moi", mais cela est une autre histoire.)

Ce n'est que lorsqu'il se fait totalement face (après s'être tant fui), ayant pris conscience de l’état de fait précédemment décrit (et cette réalisation est bien près de la réalisation suprême car la peur et son corollaire, la violence, sont les deux problèmes cruciaux de l'homme) qu'instantanément il change et devient quitte de cette machination dont il était victime; et curieusement alors, dans l'acceptation de sa vulnérabilité et de son impuissance, conscient d'une autre réalité dont il n'est plus le despote, il gagne largement en confiance ce qu'il perd en puissance et il se libère de toute peur de vivre.





*: On a très vite vu dans l'agressivité des mouvements féministes un signe qu'ils constituaient non pas des tentatives de libération de la femme mais bien plutôt des tentatives de domination de l'homme, tentatives que des femmes de grande valeur (et donc nécessairement insoumises) comme Marguerite Yourcenar n'ont jamais voulu cautionner ni a fortiori excuser en évoquant ce que d’aucunes appelaient une compréhensible et juste revanche.

**: Voir le caractère symptomatiquement guerrier du vocabulaire des "battants" et autres "stratèges" commerciaux.

***: C'est ainsi que l'on a vu des peuples entiers passer (récemment encore) sans transition ni remord de l'état de victime à celle de bourreau.

P.S.: Le billet du 12 juillet 2008 évoquait les questions essentielles de l’existence.

 

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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M
<br /> <br /> fichu conditionnement sans doute lié à d'ancestrales nécessités de survie de l'espèce...<br /> <br /> <br /> mais aujourd'hui obsolète, pour ne pas dire délétère<br /> <br /> <br /> il faut changer, c'est urgent... :o)<br /> <br /> <br /> ... demain... (rires...)<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Urgent ou...trop tard.<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> A Mirabelle: laissez- moi une trace de votre passage... surtout qu'avec mes tartines, je suis admirative de ceux qui s'y attardent. <br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Evidemment que l'arrière n'existe plus/pas. <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Une évidence.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> merci, fée des agrumes !<br /> <br /> <br /> interpellée par la beauté de votre pseudo, j'ai cliqué dessus ... et n'en suis pas revenue,<br /> <br /> <br /> merci++<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Ravi de cette entremise.<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> Exactement! Et engagé dans cette voie, il n'y a simplement plus lieu de revenir en arrière.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> L'arrière n'existe plus, lui qui n'existe pas.<br /> <br /> <br /> <br />