FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
19 Mai 2011
Certains d’entre eux ont dit quelques mots pour l’évoquer, d’autres se sont tus d’un silence aussi parlant. Puis, les danseurs de Pina et son ami Wim Wenders ont rendu le plus émouvant des hommages à la chorégraphe mythique, décédée brusquement en 2009.
Allez savoir pourquoi, cela m’a fait penser à un autre hommage aussi fort, aussi sobre, aussi parfait: celui* de Frédéric Vitoux à son ami Roger, décédé, lui aussi d’abrupte façon, en septembre 1985.
Pina et ses danseurs recherchaient la perfection du langage gestuel. Wim a recherché la perfection de l’hommage cinématographique. Roger recherchait la perfection de l’art italien. Frédéric a recherché la perfection de l’hommage littéraire.
Tous, morts aujourd’hui ou encore vivants, à leur façon, voulaient répondre à la question « A quoi aspirons-nous depuis le printemps jusqu’à l’hiver, parfois très court, de notre vie ? »
Le méditant fait-il autre chose, à sa discrète façon, lorsqu’il s’assied dans la perfection de sa posture, à la recherche de l’indicible silence, celui qui conclut aussi toute vie?
*: « Il me semble que Roger est désormais en Italie » de Frédéric Vitoux, Actes sud, 1986.
P.S.: Dans le billet du 19 mai 2009, il était question, sobrement, d’auscultation.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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