FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
21 Mars 2010
La cruauté observée dans le monde serait, selon certains, le reflet parfait de notre propre cruauté. Il faudrait, disent-ils, s’être débarrassé de celle-ci pour avoir l'intuition de cette réflexion et, conjointement, ajoutent-ils encore, c'est parce que l'on a cette intuition-là que l'on s'est débarrassé de sa propre cruauté.
Par contre, ce que tout le monde peut comprendre c'est que notre cruauté est relative: on peut par exemple prendre tranquillement son repas en voyant des gens mourir de faim à la télévision, mais qu'un chien se fasse écraser devant nous dans la rue, et nous voilà secoués au plus haut point. Peut-être bien alors que les purs sont dans le vrai quand ils disent que tout est pur, que « Dieu » (quoi qu’ils entendent par là) n'est pas injuste, que l'injustice est illusion, que la cruauté du monde est le reflet de la nôtre, qu'il n'y a que « moi » à être cruel, pas l'autre, et que, ultimement, l' harmonie règne sur le monde, qu'elle est le monde, non différent de ce que je suis lorsque je ne suis pas « moi », séparé de l’autre, de tout autre, lorsque je suis harmonie, lorsque je suis.
P.S.: Le billet du 21 mars 2008 avait été consacré à la poésie, cet autre versant de la philosophie: aspiration.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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