FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
14 Décembre 2012
L’intuition que la conscience et le monde ne font qu’un, bien que très inspirée, n’en reste pas moins subjective. L’auteur de cette intuition, appelons-le « le sujet », cette forme de la conscience, reste incontournable. Quel que soit l’angle sous lequel on aborde le problème (Adi Shankaracharya, Kant, Husserl, etc…), ce sujet est à l’origine de cette intuition fondamentale, pathologisante selon certains occidentaux (assez obtus, il faut l’admettre), mais salvatrice selon la plupart de ceux qui ont étudié, voire vécu, cette identification (dans laquelle le sujet se transcendrait et par laquelle il se dissoudrait).
Mais il est tout à fait impossible (et donc inutile) d’essayer d’adopter un point de vue objectif qui serait celui de l’état de « conscience/monde ». Assumons donc notre subjectivité. L’observateur sera toujours là. Le problème de la méditation et son seul obstacle, ce serait bien en effet le méditant. Depuis la Réalité Ultime (encore une illusion que de vouloir adopter ce point de vue, mais soit!) le méditant n’existerait pas, le médité n’existerait pas, le monde n’existerait pas, la Réalité Ultime (même elle !) n’existerait pas; et s’il y avait quand même quelque chose ( de … ?) ce serait ce dont rien ne peut être dit et surtout pas qu’il existe.
P.S: Si besoin, le billet écrit il y a cinq ans (drill) jour pour jour (le 14 décembre 2007) vous éclairera sur ce qui est dit ici.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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