FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
12 Janvier 2010
Tout chercheur du Chemin se propose d’observer le monde manifesté - monde qu’il voit tantôt comme extérieur à lui, tantôt comme projection de sa conscience - sans la filtration, pour ne pas dire l’obstruction, de la pensée et de le comprendre. Cette double occupation à un nom: la méditation.
Mais même si l’observation s’affine avec le temps, le chercheur se rend assez vite compte que la compréhension de ce monde restera toujours lacunaire.
Lorsqu’il en arrive à la conclusion définitive (entendez par là à tous les niveaux de sa psyché, pas seulement au niveau de la conscience ordinaire), autrement dit à la réalisation (terme surtout clair en anglais: to realize, c’est se rendre compte, mais c’est un peu plus que cela) qu’il ne parviendra jamais à la compréhension parfaite du monde manifesté (monde dans lequel il s’inclut, cela va sans dire), il atteint l’illumination. Il atteint le sommet de la montagne. Puis il poursuit sa route...
(Vu sous cet angle (et seulement sous cet angle), tout méditant serait alors, soit un futur éveillé qui se cherche, soit un éveillé qui continue…)
P.S.: Le billet du 12 janvier 2009 parlait de l’infortune de certains gourous qui profitent des « pouvoirs » qu’ils ont acquis par leur pratique de la méditation.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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