FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
5 Décembre 2009
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Tout désir de convaincre est violence, y compris celui qui consiste à vouloir se persuader soi-même que « je » existe; « je » désire me convaincre que « je » existe: violence. « Je » est violence. Le désir est violence. Aux dépends du calme du mental, et donc de la perception de l'Indicible. D'autre part on constate que là où il y a « je » il y a toujours violence puisqu'il y a l'égoïsme, il n’y a pas cet amour qui est tolérance, qui est très exactement le contraire de la violence.
L'amour qui est respect de la différence, imprégné qu'il est d'un certain statisme tout au moins en apparence est potentiellement omnipuissant. Il ne peut d'ailleurs jamais engendrer ni la haine, ni le mépris, ni le dédain, ni la condescendance, ni non plus le pire des pires: l'indifférence, ce non respect suprême de la différence, cette forme extrême de l'intolérance, la plus éloignée de l'amour compassionné. Cet amour-là ne peut non plus jamais déboucher sur de la violence (personnelle, religieuse, patriotique, etc...).
On peut toujours rêver d'un monde où tous les êtres sont frères (et où donc, dit en passant, les hommes sont à tout le moins végétariens) dans cet amour qui est la religion commune, reliant toutes les incarnations de la Conscience (dont le Christ cité dans le billet précédent fut un peut-être un fleuron). Mais rêver c'est regretter; regretter c'est désirer; désirer c'est ne pas accepter ce qui est, c'est le haïr. Désirer est, faut-il encore le rappeler, intolérance et violence. Désirer est vain. Il n 'y a que ce qui est qui est. « Le Père » ne nous a jamais abandonné.
P.S.: Le billet du 5 décembre 2007 vous faisait part d’une salutaire hésitation.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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