FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
7 Janvier 2011
Seul le méditant touche au bonheur, ce sentiment autrement impossible à atteindre*. Et cela, précisément parce qu’il ne le recherche pas, ne recherche rien, s’étant assis sans but aucun, strictement aucun, ayant fait de sa méditation la transcendance du désir.
*: Cette fulgurance fut inspirée par la relecture des Pensées de Leopardi et notamment du texte LIII que je reproduis ici dans sa totalité, même si c’est sa seconde partie qui nous intéresse:
Bion, le philosophe grec, disait qu’il est impossible de plaire à la foule sans se changer en pâtisserie ou en vin doux. Mais cette impossibilité, tant que les hommes vivront en société, on la recherchera toujours, bien qu’on s’en défende ou qu’on s’imagine ne pas la rechercher. Il en est de même pour le bonheur, que, jusqu’à l’extinction de notre espèce, les meilleurs connaisseurs de la condition humaine rechercheront toute leur vie, en se promettant même de l’atteindre.
(Giacomo Leopardi, Pensées, Alia, Paris, 1994, p. 50.)
P.S.: Le billet du 7 janvier 2010 vous proposait trois définitions.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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