consolation

Devenir quelqu’un* ou devenir soi-même, le choix est à nous.
Dans cette optique essentielle, il y a une certaine justice sur terre. (Devenir soi-même ne tenant le plus souvent qu’à soi.)

*: Se confondre avec une fonction: le ratage par excellence, selon Lacan.

[N’oubliez pas l’enquête proposée le 10 avril sur ce blog. Il vous reste quelques jours pour nous faire part de La question qui vous turlupine (et à laquelle quelqu’un qui passe par ici a peut-être La réponse). Ne ratez pas cette chance.]

Comments

[John]

Le choix est-il encore possible?

[Marc]

Merci à tous pour votre intérêt et vos interrogations. Ce sujet est fondamental. En effet :On ne naîtrait pas homme, on le deviendrait. Une préoccupation universelle et intemporelle: Grèce : « Platon dans Le Banquet distingue « les féconds selon le corps » des « féconds selon l’âme », bien plus rares et plus excellents selon lui. »(Philippe Garnier dans la revue l’Imbécile, num. 9, p.20) Inde : « Le premier devoir du yogin est de penser, c’est-à-dire de ne pas se laisser penser. (M. Eliade, Le Yoga, Payot, 1975, p.58) Occident : - Chez Heidegger : Etre banal : se caractérise par son déterminisme : son comportement est essentiellement le fruit de son lieu de naissance, de son éducation, de sa culture, de son milieu social : il est prévisible.Etre authentique : se caractérise par son extraction, son courage intellectuel, son originalité. Il apparaît comme authentique et non pas fabriqué - Chez Gombrowicz : Personnalité ontique (« recouvrante »)Personnalité ontologique (découverte) - Chez A. Koestler dans Le Yogi et commissaire (au début): « …car l’essence du conflit est entre le Yogi et le Commissaire, entre les conceptions fondamentales de la Transformation par l’extérieur [le Commissaire] et de la Transformation par l’Intérieur [le Yogi].(Le Yogi et le Commissaire, Arthur Koestler, Calmann-Lévy (Livre de Poche), p.15) - Chez J. Krishnamurti : The individual (conditionné, misérable et frustré, satisfait avec ses petits dieux, ses petites traditions)The human being (concerné par le bien-être total, la misère totale et la confusion totale du monde)(Freedom from the known, p. 13) : - Ainsi que (last but not least) partout dans l’œuvre inspirée d’Herman Hesse Pour bien comprendre l’enjeu en termes psychanalytiques: « L’être humain crée toujours quelque chose : une névrose, une perversion, une psychose, une œuvre d’art, une production intellectuelle...L’homme normal, lui, ne crée rien sinon une carapace qui le protège de tout éveil à ses conflits névrotiques et psychotiques. Il respecte les idées reçues comme il respecte les règles de la société ; et il ne les transgresse jamais, même en imagination. La saveur de la madeleine ne déclenche rien chez lui, et il ne perdra pas son temps à la recherche du temps perdu. Mais il a quand même perdu quelque chose : cette normalité est une carence qui frappe surtout sa vie fantasmatique. »(Citation de Joyce Mac Dougall, article « Plaidoyer pour une certaine anormalité » in Revue française de psychanalyse, t. XXXVI, mai 72, cité par Roland Jaccard dans l’Exil intérieur, Schizoïdie et civilisation, p. 151, Points)

[Yog]

Y a-t-il seulement un choix ?

Amicalement,

Yog

[céleste]

J'ai choisi depuis longtemps et plus le temps avance plus ce choix se montre pertinent (quoique souvent , surtout par le passé difficile à tenir)amitiés

[Dharma Shisya]

Devenir soi-même ?ouDécouvrir qui l'on est ?