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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

déduction

Un effort ordinaire va produire un résultat ordinaire. Un non-effort extraordinaire va produire un résultat extraordinaire. Ne tuons pas le mental. Laissons-le dépérir.

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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D
Apaiser.Ce verbe me fait penser :au bien-être d'un bon bain chaud après un effort physique...au silence respectueux d'une forêtau murmure lancinant des vagues qui viennent mourir sur la plage.<br /> La boue de notre esprit retombe alors lentement, laissant aparaître la limpidité de notre être.
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M
Merci Marc, pour cette image qui m'habite actuellement (la forêt...) aussi à cause d'une expression bien plus rudimentaire mais sur laquelle j'aurais semblerait-il personnellement à méditer : "voir l'arbre qui cache la forêt". Verriez-vous cet arrêt (brutal ?) chez Thompson, à provenir d'un sentiment confus à s'être cru(e) devenir arbre et chemin... et, donc... ?Je trouve très apaisant le comm. de Dharma Shishya, dans cette optique, et l'en remercie. D'autant qu'entre errant, et vagabond...
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M
Lewis Thompson est un mystique anglais mort à 40 ans à Bénarès (Varanasi, India) en 1949, qui a croisé les routes du grand Ramana Maharshi  (que Thompson appelait « le Jnani »), de J. Krishnamurti (un philosophe indien qui a connu un certain succès en son temps et que vous connaissez peut-être) et d’Ella Maillart (qui lui a dédié son livre Ti-Puss). Son œuvre a été découverte après sa mort dans des boîtes en carton (comme Pessoa, un autre génie mais qui été reconnu comme tel, lui). Lewis Thompson encourageait à garder distincts les processus intellectuels et d’intuition. La phrase la plus illuminante que j’ai lue de lui est :<br />  “All direct knowledge is mystical.”  (p. 62 de Mirror to the Light) .<br />  <br /> Quant à celle que je citais, en voici le contexte :<br />  <br /> “Your life begins, you have come to birth in Reality, when you have ceased in your most intimate movement to depend upon any pre-existing co-ordinate.This means surrender to the Transcendent.<br />  Suddenly, in the forest, all paths were the same and I ceased to walk. It was then that He appeared.<br />  The Real uncovered at any moment appears always as something completely new, delicious or terrible. Every sensation lived without arrière-pensée is profound and outrageous. The Truth revealed for a moment once in many hundreds of years brings a return to Chaos.”<br /> (p. 56 & 57 de Mirror to the Light)<br />  L’attention doit être portée aux majuscules pour bien voir qui est celui qui apparut.
D
Chercher à tuer le mental, c'est le rendre plus fort.Le laisser errer sans s'y attacher, c'est lever un peu le voile...
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M
Au milieu de tout ça, j'ai bien le sentiment de tourner en rond... car entre les prétendants au mysticisme qui cassent du cérébral en plein délit de mentalisation... et l'absentéisme de la parole, je ne sais plus quoi dire - cela - en principe.Je trouve courageux de votre part de vous attaquer en tout cas à la question de manière esthétique, Marc.Merci, j'essaie de suivre.(je me suis permis de vous noter en correspondant chez moi  : OK ?)
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M
En matière d’esthétisme, je vous renvoie au maître, Marie-Gabrielle: Lewis Thompson, qui a dit ceci : « Soudain dans la forêt, tous les chemins fusionnèrent (were the same) et je cessai de marcher. »dans Mirror to the light, reflections on consciousness and experience, Coventure, London, 1984, p. 56)Merci pour votre lien. Je vous mets aussi dans ma liste de vagablogages.Bonne semaine,Marc
Y
Je ne pense pas que le mental doit dépérir ou mourir. Je reste convaincu qu'il est utile, mais malheureusement, il se prend pour autre chose qu'il n'est en réalité. En le plaçant dans son contexte, ou plutôt en réalisant que le mental est vu par un observateur, il est possible alors de retrouver un équilibre. Le mental est sollicité par les stimulis extérieurs et intérieurs, c'est son rôle finalement de traiter toutes ces informations. Mais il a aussi besoin d'apaisement. Peut-être qu'il suffit tout simplement de réaliser que le centre est ailleurs que dans le mental...<br /> <br /> Amicalement,<br /> <br /> Yog
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M
Que le mental soit utile, je suis bien d’accord avec toi, cher Yog. Tuer le mental ne veut pas dire ce qu’il veut dire au premier degré. Comprendre cette expression nécessite certains pré-requis de philosophie orientale et tes réflexions sont la preuve que tu les possèdes: il s’agit par exemple de l’ asamprajnata samadhi du yoga darshan, un état de la conscience où celle-ci est exempte de tout contenu.La fulgurance portait plus particulièrement sur la façon de l’atteindre: en force (techniques auto-hypnotiques préconisées par certains raja yogis) ou en douceur (en observant le mental - mais qui est l’observateur, si ce n’est encore le mental ? -, en ne lui demandant strictement rien)?Amicalement,Marc