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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

aberration

La tragédie de l’homme vient peut-être de ce qu’il pense, alors qu’il ne connaît encore rien du silence.

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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Y
"Je pense donc je suis", c'est le credo de Descartes. Mais plus tard, des philosophes comme Nietzsche réfutent cette affirmation. Descartes met en avant la pensée, sans se soucier de toutes les implications. La pensée est pour lui le propre de l'homme et fait donc de lui un être supérieur. Il ira dans la foulée dire que les animaux sont des machines et qu'ils ne ressentent pas la souffrance. Une aberration. (une de plus)<br /> <br /> L'homme ne connait rien du silence, parce qu'il est trop accaparé par sa pensée. Comme il croit que c'est à travers de sa pensée qu'il existe, il a peur de la quitter. Le silence lui fait peur, car il ne peut imaginer qu'il puisse exister en-dehors du brouhaha de sa pensée. Or, ceci est un raisonnement mental et le mental ne peut concevoir sa propre fin. Il ne peut concevoir ce qu'il y a au-delà de son champ d'action, ce qui est tout à fait normal. On en revient d'ailleurs à un des autres billets, il me semble, sur le fait de savoir qui observe la pensée. La pensée peut-elle s'observer elle-même ? <br /> <br /> Je ne crois pas que la pensée soit à condamner en tout cas, d'ailleurs je sais que ce n'est pas le propos de Marc. Mais une pensée mal maitrisée engendre en effet beaucoup de malheur, de souffrance. Le silence serait alors une possibilité de se poser, de se ressourcer afin de mieux comprendre sa propre pensée. <br /> La fulgurance est peut-être courte, mais le sujet est vaste.<br /> <br /> Amicalement<br /> <br /> Yog
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M
Merci beaucoup, Yog, pour cette réponse fouillée et sage. Tu fais bien de souligner que je ne condamne en rien la pensée. Je déplore simplement un pensée immature, non fondée sur le silence (qu'elle cache alors qu'elle devrait en être issue) et ignorant tout de lui.Descartes est un philosophe anthropocentrique que je ne fréquente plus depuis longtemps, en particulier pour ce que tu dis justement de lui. Que notre "pensée" occidentale lui doive tant de choses est déplorable (même reproche pour Aristote mais pour d'autres raisons). Heureusement qu'il y a la pensée orientale, de laquelle certains pensent encore qu'il n'y a rien à tirer.Amicalement,Marc
L
Pourtant quelqu'un de célèbre disait: je pense dont je suis.Si je ne pense pas ça veut-il dire que je ne suis pas ???
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M
Déplorer que l'homme pense alors qu'il ne connaît encore rien du silence est une chose. Etablir un relation entre essence et pensée en est une autre. Je dois avoir une fulgurance pas trop nulle là-dessus dans les cartons. Tu repasses demain pour voir?Amitiés,Marc
B
Marcle problème de l'homme c'est peut-être justement qu'il pense trop et qui veut tout dominer plutôt que de rester dans le silence de la contemplation.Merci pour ton passage. Amitiés
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M
C'est aussi mon avis, Bruno.Pas de quoi me remercier pour ce passage. Amitiés pour toi, aussi.
L
Il y a des pensées silencieuses et des pensées bavardes, les secondes imposant souvent  (par peur)le silence aux premières .
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M
Et dans quelle catégorie places-tu ce verdict dichotomique?
P
Nous pouvons peut-être lui reconnaître le mérite d'essayer de penser le silence?....
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M
C'est déjà ça (comme dit la chanson)...