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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

intuition

La connaissance existe-t-elle ou bien n’existe-t-il que l’idée que l’on se fait de la connaissance?
C’est lorsque le méditant en vient à formuler cette interrogation que germe en lui l’idée que la connaissance ne le rapprochera peut-être jamais de la réalité. Pour côtoyer cette dernière, c’est sans doute de l’intuition, cette forme très raffinée de l’intelligence, dont il aurait besoin, pense-t-il alors.
Bien entendu, cette proposition n’a une quelconque pertinence que dans la mesure où elle est formulée sur le mode hypothétique et parce qu’elle est perçue intuitivement et non théoriquement.

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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C
Marc, je suis désolée j'ai été absente plusieurs jours et j'ai pris du retard à te lire. Ce soir je te fais juste un petit coucou. Je repasserai plus longuement tant le débat est interressant.
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G
la connaissance s'arrête là: "je sais que je ne sais rien", ceci est la maximum auquel puisse accéder un humain, à noter qu'une vraie égalité règne, non?
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M
Bonsoir Marc,Merci pour ces précisions. Je comprends mieux ta question.Mais j'ai pas la réponse :-)Mireille
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B
J’adore L’intuition dans le sens de Bachelard ou de Bergson est pour moi , le début de la création artistique. Une sublimation dans le sens  Freudien Du point de vue Bouddhiste  je dirais la souffrance est le manque de connaissance. Oui , mais je n’aime pas le fait de tout devoir abandonner pour ne pas souffrir , renoncer à l’attachement ( mais c’est un autre problème)Je serais plutôt partissent des trois genres de connaissance de Spinoza :…Mourir signifie que les parties entrent sous un nouveau rapport qui ne nous caractérise pas. Pour Spinoza, la mort ne vient que du dehors : c’est la loi des parties extérieures les unes aux autres. La mort est inévitable et elle vient du dehors. Il s’agit d’une usure des parties extérieures. La durée de vie est le temps ou mes parties extensives m’appartiennent. L’essence au contraire, n’est pas affectée par la mort. L’essence n’est pas immortelle mais éternelle.Il y a une opposition entre nos constituants extensifs d’une part et notre essence d’autre part. Suivant la proportion à laquelle nous arrivons dans la constitution de notre identité, c’est une part plus ou moins grande qui meurt au moment de la mort (les parties extensives). Il nous faut progresser vers le troisième genre de connaissance et éviter les morts prématurées pour que la mort, lorsqu’elle survient, ne concerne que la plus petite partie de nous-mêmes….C’est un régal de venir chez toi ! ! ! Vraiment j’adore parler philo…Bonne soirée
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B
Hello:Je dirais que :Peut-être que les anciens grecs avaient raison quand ils pensaient qu’il y a une sagesse dans les mots. Le mot de philosophie est de ceux qui peuvent nous enseigner beaucoup, si on leur accorde un peu d’attention. En grec philosophia, se décompose en philo, le verbe aimer (j’aime), et sophia , que l’on peut traduire par sagesse, habileté dans l’art et la science. On pourrait résumer en disant que la philosophie est l’amour de la connaissance et l’amour de la sagesse.Mais à force de mettre le monde en équation on perd toute la poésie du monde Amitiés
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M
De la connaissance et de l’intuition<br /> Venir à bout de la souffrance inhérente à l’incarnation est la préoccupation essentielle de l’Inde philosophique. Celle-ci s’occupe de problèmes pratiques.Dans le bouddhisme, c’est le désir qui est pointé du doigt comme la cause première de la souffrance. Dans les systèmes orthodoxes (reconnaissant l’autorité des quatre Veda), le doigt accusateur est pointé vers l’ignorance dont le concept opposé (le savoir, la connaissance, etc….) a bien des noms en Inde, ce qui est la meilleure preuve de sa popularité. Quelques exemples: veda, vidya, vikalpa, viveka, vijnana, jnana...Les six systèmes philosophiques orthodoxes visent à éliminer l’ignorance, cette empêcheuse, selon eux, d’atteindre l’extase et l’immortalité. Exemples: le système dit nyaya se targue d’affûter l’intellect et détermine les modalités de la connaissance, il appelle l’ignorance mitya jnana ou faux savoir; le sankhya parle d’aviveka (alpha privatif puis viveka : intelligence discriminatrice; aviveka : non discrimination entre le réel et l’irréel); le yoga pointe aussi du doigt l’ignorance comme la cause principale de la souffrance et l’appelle avidya (encore un alpha privatif; voir les Yoga sutra, début du deuxième chapitre); quant au vedanta, il parle également d’avidya mais lui donne une signification différente de celle du yoga, introduisant notamment la notion d’illusion (maya).<br /> La question que je (vous et me) posais était : La connaissance existe-t-elle ou bien n’existe-t-il que l’idée que l’on se fait de la connaissance?Fort des préliminaires mentionnés plus haut mais hors de tout système philosophique (dont Valéry disait qu’ils signaient la mort de la philosophie même) que faut-il entendre ici par connaissance?Sans doute, ce que la question suggère clairement, à savoir la conclusion d’une réflexion sans a priori sur notre capacité réelle à connaître le monde (la réalité) au départ de nos outils (sens, intellect): l’admission de notre impuissance. L’amibe voit le monde d’une façon dont on n’hésite pas à dire qu’elle est relative et limitée. L’éléphant, de même. Pourquoi nous, humains, échapperions-nous à la règle et disposerions-nous d’un mental susceptible d’appréhender la monde de façon exacte? Cette question enfin légitimée, cette limitation enfin reconnue et admise, que faire alors du mental qui a fait ce pas?La première connaissance ne consiste-elle pas à réaliser notre impuissance à connaître le monde tel qu’il est ? Et fort de cette nouvelle sagesse, de tenter d’autres pistes pour l’aborder, voire l’embrasser? Comme l’intuition?