FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
17 Novembre 2006
"Jeudi 16 novembre, par 51° de latitude Nord et 17°C:
Que la nérine rose et la rose lavender dream (mauve) soient encore resplendissantes, c’est normal dans le jardin-paradis. Mais ce qui l’est moins, c’est l’encore grande forme de la digitale rose foncé, du muflier bordeaux, des roses trémières (d’un mélancolique jaune pâle), des achillées millefeuille (vieux rose) et même des soucis (d’un jaune orangé réjouissant).
Le climat est tout déréglé. Certaines beautés ne peuvent plus mourir. On nous prédit aussi moins de mésanges pour bientôt et tout plein de tout qui va disparaître. On nous annonce de
Ce qui a réveillé ces questions, hier, c’est cette phrase issue d’un Cioran éventré au hasard, au retour de cet inventaire contemplatif des couleurs de l’éden:
"Si la souffrance n’était pas un instrument de connaissance, le suicide deviendrait obligatoire. […]* "
Non, décidément, tout n’était pas rose au jardin de ma douce.
*: Cioran, Œuvres, Le Crépuscule des Pensées, Ed. Quarto Gallimard, 1995, p. 349.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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