FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
12 Novembre 2006
Le philosophe Mo Tzu (479 - 438 av. J.C.) avait déjà, paraît-il, compris le principe de la camera obscura, la forme la plus ancienne de camera, ne requérant ni objectif, film ou batteries: simplement une chambre très noire, une très petite ouverture et beaucoup de lumière à l’extérieur. Le résultat est une image positive (le contraire d’un négatif sur film argentique) mais à l’envers: le haut est en bas et inversement.
Le développement de cette image sur papier lui, on s’en doute, ne date pas de Mo Tzu: on obtient alors une épreuve aux tons inversés avec des ciels plus foncés plus que la terre. Les premières photographies étaient ainsi.
Le photographe chinois Shi Guorui, las des appareils modernes capturant les images au huit millième de seconde, s’est tourné vers la camera obscura pour privilégier ce qui n’est pas éphémère. Et il l’a fait avec quelqu’originalité, comme on va le voir.
C’est qu’il parcourt pour l’instant le sud de
Avec cette optique méditative et cette prédilection pour les choses lentes, Shi Guorui a déjà photographié le mur de Chine, le Mont Everest, la forêt de tours à Shangai...
(Plus d'informations sur ce photographe qui prend son temps sur: http://www.chinesecontemporary.com/artist.php?artistID=32)
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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