FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
10 Octobre 2006
« Le monde du 21ème siècle est truffé d’experts et le monde va de plus en plus mal », faisait remarquer Maudub dans un commentaire fouillé de mon texte du 6 octobre.
J’ai compris vraiment ce qu’il entendait par là ce week-end en découvrant dans mon jardin au soleil l’interview que (le très souriant) Boris Cyrulnik accordait au Nouvel Observateur. Un expert, en voilà bien un: Claude Weill, qui a réalisé ce dossier, nous le présente comme faisant son miel de la neurologie, de la (pardon: des) psychanalyse(s), de la psychologie, de la biologie, de l’anatomie, de la sociologie, de l’éthologie animale, de la philosophie et même de l’esthétique. Un vrai expert, donc. Et qui allait nous en dire plus sur l’art d’être heureux, comme le suggérait la couverture de la revue.
L’article m’a laissé quelque peu sur ma faim. Sa technicité doit avoir découragé plus d’un lecteur. Ce qui m’a sidéré, c’est l’absence de références à la méditation, au recul, au silence. Ne sont-ce pas là des pistes importantes pour trouver le bonheur?
Méditer rend heureux en cela que l’on y ressent cette extatique impression de faire la bonne chose au bon moment. Définir le bonheur est problématique, c’est entendu, mais de là à dire qu’il n’existe pas en soi, que « c’est la victoire sur le malheur qui crée le sentiment de bonheur », comme le prétend ce spécialiste, c’est un peu court. Définir le malheur est peut-être plus aisé: le malheur, ce serait, à mon humble avis, confondre les causes (ou ce que l’on croit être les causes) du bonheur avec le bonheur lui-même. Ou je me trompe fort, ou cela n’a pas été relevé non plus dans cette longue interview d’expert.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
Voir le profil de Marc sur le portail Overblog