altitude

«Yoga chitta vritti nirodhah. Le yoga est l’état dans lequel les fluctuations du mental se sont immobilisées », disait Patanjali.
Peut-être vaudrait-il mieux parler de fluctuations de l'humeur. Avec les années, nous nous rendons compte que nous avons de plus en plus besoin de méditation pour maîtriser ces fluctuations, pour ne pas manquer de recul et résider dans le détachement. L’idéal du yogi serait d’être d'humeur égale, si possible aux abords des sommets.

Comments

[Elena]

Je me demande, pour ma part, si l'idéal est non pas d'arriver à un état émotionnel stable, mais plutôt à une capacité à devenir témoin (sans schizophrénie) de ses émotions, c'est-à-dire, dans la conscience centrale de notre être. Vivre la vie sans s'y identifier et sans en souffrir. Pouvoir ressentir la douleur sans être la douleur...Nuance subtile mais essentielle et fondamentale, je crois...À bientôt ! Je me réjouis de lire ton blog que je viens de découvrir et qui me plaît déjà !

[Yog]

Je ne sais pas si l'idéal du yogi est réellement ça. Déjà, je pense que ça dépend de la tradition...Après, si on prend d'autres traductions de Patanjali, on obtient pas tout à fait la même chose. Entre la fin de la fragmentation mentale, la capacité de diriger son esprit, etc., il y a largement de quoi interpréter. Maintenant, je pense plutôt que le détachement, ou plutôt le non-attachement, réside plus dans le fait de ne pas retenir en soi les fluctuations de l'humeur, mais ceci ne veut pas forcément dire qu'il n'y en a plus. Elles coulent sur soi sans avoir de quoi les retenir. Après, il y a aussi tout un équilibre à trouver entre cet idéal d'humeur égale et le rapport avec le monde extérieur. S'agit-il de se couper de l'extérieur, de devenir un étranger du monde extérieur ?Par contre, une chose est sûre, c'est que de plus en plus, les fluctuations de l'humeur engendre le stress, la souffrance et provoquent de nombreux maux dans notre société. Peut-être suffit-il simplement de prendre un peu de recul...AmicalementYog

[Dominique Boudou]

Humeur égale ? j'aimerais bien. quand j'aurai cent ans, peut-être. Le ciel bas et lourd ne pésera plus comme un couvercle.