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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

préparation

Nous sommes la nourriture et la boisson que l’on ingurgite, l’air que l’on respire et les pensées dont on se nourrit. Nous sommes aussi la façon dont on absorbe cela: les conditions, l’environnement.
Mais revenons à ces pensées que l’on se met dans la tête (l’Agrégat des Sensations, celui des Perceptions, celui des Formations Mentales et celui de la Conscience*). On considère que la méditation est importante et l’on entend souvent par là prendre conscience des pensées, les intégrer, puis oublier, purifier, vider. Mais on n’insiste peut-être pas* assez sur l’étape précédente: ce dont nous nous nourrissons intellectuellement et socialement, ce qu’il ne nous faudrait pas éliminer (ces bulles qui remontent à la surface et dont il faut prendre conscience pour qu’elles éclatent, selon la métaphore célèbre de Ramana Maharshi) si nous n’avions pas eu la mauvaise idée de les faire entrer d’abord: ce film violent, ces pensées peu aimables, cette lecture perturbante.
Pour bien rêver, mieux vaut lire de la poésie avant de s’endormir, c’est bien connu. Pour bien méditer, mieux vaut vivre dans un ashram de forêt que dans un ghetto urbain, ce l’est aussi.
Ainsi l’avant, ainsi l’après.




*: Les quatre derniers des cinq Agrégats (le premier étant celui de la Matière), cause de la souffrance selon le bouddhisme theravada, voir p. 39 et suivantes de L’enseignement du Bouddha - d’après les textes les plus anciens de Walpola Rahula, Points Sagesse, Seuil, 1961, ouvrage insurpassé pour comprendre les plus éminentes intuitions, et philosophique (« La vie est souffrance. ») et psychologique (« La souffrance vient du désir. » de tous les temps.
P.S.: Le billet du 5 mai 2008 vous proposait une seconde impudence. Pas vraiment politiquement correcte, voyez vous-même.

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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L
Oui..et le goût de l'économie ..nous vient par le plaisir de la saveur .C'est en ce sens que je ressent une interdépendance .
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L
En fait , peut être que l'un nourrit l'autre ..C'est en prenant conscience de la mauvaise nourriture que nous vient l'idée de méditer ..et en prenant conscience de la méditation nous vient l'idée de changer de nourriture ..Peut être devenons nous alors de plus en plus ..naturellement ..Joyeux .
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M
<br /> Je voulais dire qu'on pourrait faire l'économie de certaines choses...<br /> <br /> <br />
S
J'apprécie beaucoup! Ces purulences, agrégats, formes-pensées, nous les appelons Djinns dans ma religion. Certains sont des seriteurs de l'unicité, en ce sens qu'ils guident, mais la plupart sont au service de la scission, et sont donc classés "shayatîne". C'est en se rappelant de la gouvernance du tout des formes, à quelque degré de subtilité, par l'Un que nous en chassons l'emprise.C'est un travail de thérapie, laver son coeur de toutes souillures par l'amour, afin que le coeur devienne le miroir pur de la réflexion lumineuse, et que l'on puisse y contempler la divinité dans l'extase, ou la bonté fondamentale dans la méditation.Que la paix soit sur toi, ainsi que la grâce.
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M
<br /> Merci à vous pour ce commentaire. Paix et grâce sur vous aussi.<br /> <br /> <br />