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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

retraite

Exception faite de ces géniteurs qui ont eu l'extrême cruauté de nous mettre au monde de souffrance, personne, jamais, ne nous cause un tort que nous n'ayons peu ou prou cherché, toute violence à notre égard étant d'abord la nôtre qui nous est retournée.
Ayant ainsi constaté l'intrinsèque neutralité, pour ne pas dire indifférence, du monde à notre égard - exception faite, cela va de soi, de ceux que nous avons enfantés (si c'est le cas) et qui, eux, ont toutes les raisons de nous en vouloir - il ne nous reste plus qu'à être, nous aussi, indifférents* vis-à-vis de ce monde, voire neutres ou mieux encore bienveillants, voire compassionnés, voire même.
..
Mais comment faire, demanderez-vous sans doute, pour éprouver ces sentiments? Ce tort causé par « l'autre » et que nous avons nous-mêmes d'une façon ou d'une autre cherché, ce tort-là, nous aurions sans doute pu l'éviter par un sage retrait dans une pièce silencieuse, à méditer sur le sens de « tout cela » et à vouloir - quitte à nous forcer au début - le bien de tous les êtres vivants (même s'ils n'ont, pour la plupart, aucune intention de ne pas perpétuer la souffrance en ne se reproduisant plus) ou tout au moins qu'ils souffrent le moins possible.

 





*: C'est que «ουτε τι των ανθρωπινων αξιον μεγαλης σπουδης ». (Rien des choses humaines n'est digne d'un grand empressement.) Platon, La République, X, 604
P.S.: Le merle évoqué dans le billet du 23 février 2008, le premier de l'année, cette fois c'est huit jours plus tôt encore, dans une ville de la Côte d'Opale, que je l'ai entendu. Divinement inspiré!

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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L
<br /> (au sein d'une famille)<br /> <br /> <br />
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M
<br /> (Même remarque.)<br /> <br /> <br />
L
<br /> pourquoi ne pas parler aussi d'incompatibilité (d'humeur et d'autres) parfois?<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Pourquoi, en effet.<br /> <br /> <br />
M
Je trouve qu'il y a quelque chose de faux dans l'argument de ce billet. La reproduction, c'est une des caractéristiques des organismes vivants. Aucune intention n'intervient dans le processus, ausi neutre que le reste de l'univers.Qui souffre ? ou croit souffrir ? Par cette question, revenir au vrai sujet.
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M
<br /> Ce billet traite de retraite. Voilà son "argument" et le "vrai sujet" - que vous n'avez pas perçus.<br /> <br /> <br />
F
Ce n'est pas parce que nos sens ne nous permettent pas de voir au-delà de l'horizon, que nous pouvons en déduire que c'est parce qu'il n'y a rien après.Donc si ce que l'on observe en deça ne nous convient pas, le mieux est d'avancer pour que l'horizon recule et  nous livre ses autres vérités.Amicalement 
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M
<br /> La vérité de l'horizon, ce serait le silence.<br /> Amitiés.<br /> <br /> <br />
M
J'aime bien le com de Marta
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