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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

auto-psychothérapie

Le psychothérapeute découvre le problème de son patient au fur et à mesure que celui-ci se livre à lui. Découvrir est pris ici dans le sens de prendre connaissance.
Mais dans la mesure où le psychothérapeute découvre le problème, il découvre la solution en ce sens que celle-ci se révèle peu à peu à lui. Découvrir est alors pris dans son second sens, moins évident, plus ésotérique pour ainsi dire. Il y a de l'effeuillement dans cette découverte-là (normal, rétorquerez-vous peut-être, puisque le patient, lui, se met à nu).
Ce qui voudrait dire que dans ces deux façons d'envisager le découvrir, problème et solution se révèlent identiques.

Osons à présent une extrapolation qui nous mènera loin de toute relation autre qu'à soi-même: la solution étant le problème découvert, dévoilé, médité, méditer serait alors découvrir le problème et la solution.




P.S.: Le billet du 28 décembre 2007 évoquait les priorités du méditant et des « autres ».

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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H
Nouvelle par ici...Merci pour ce billet. Et les commentaires.
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M
<br /> Pas de quoi et bienvenue.<br /> <br /> <br />
C
perdonnez les fautes: ce qui est le lot et "cure" et non cuse, merci !
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C
Ok je pense que sans doute le mot "psychothérapie" m'a détournée du chemin que tu prenais. Quant aux écrits en question, je les connais en effet et ne les partage pas, d'un par expérience personnelle et de 2 parce que je suis psychothérapeute et je mène en même temps, ce qui le lot de tous les psychothérapeutes (enfin les plus sérieux) une cuse psychanalytique freudienne. Par expérience donc je dis que je n'ai pas découvert par la méditation les "objets" mêmes de mon refoulé auquel je me coltine en psychanalyse mais par la méditation j'ai approché un état au dessus de moi et tout autant en moi que j'appelle le Soi. Ceci posé je l'ai approché mais sans pouvoir y rester et pour cause car tant que la base n'est pas assainie, le nirvana n'est pas pour demain ! Or ce qu'on appelle l'éveil et nous sommes tous des éveillés potentiels, nécessite de passer par des chemins de traverse qui ne sont pas forcément les plus agréables ni les plus simples, voilà mon propos. Merci Marc, mon cher ami, merveilleuses fêtes pour toi et ceux qui te sont chers et que l'année 2009 te soit douce et heureuse.Cat
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M
<br /> Merci, Cat, pour ces intéressantes précisions; et encore une fois mes meilleurs voeux.<br /> <br /> <br />
F
Je partage les avis formulés dans le commentaire de Cat.J'ajouterai que découvrir une problématique n'implique pas de disposer de la solution, systématiquement. Simplement de l'énoncé.Ensuite, il faudra que le patient trouve une solution qu'il est capable d'appliquer. En conduisant un avion, on va plus vite qu'en vélo mais il faut avoir un avion et savoir le conduire... On peut être sérieux sans être triste.Amitié.
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M
<br /> Je te renvoie à ma réponse à Cat.<br /> Ta critique est celle que l'on fait en général à la psychanalyse et qui est justifiée, oh combien. Parlant de méditation, il s'agit d'auto-psychanalyse. J'ai "volé" ici le terme<br /> psychanalyse à Freud qui se l'était approprié.<br /> Pour méditer, il faut des conseils, les gurus servent à cela en Inde, ce sont les pilotes sans lesquels on crashe: regarde ce que les Occidentaux qui n'ont jamais mis les pieds dans le<br /> pays du dharma éternel ont fait du yoga!<br /> Bises.<br /> <br /> <br />
C
"méditer serait découvrir le problème et la solution" oui si tant est que la méditation permette un accès à l'inconscient ce que je ne crois pas. Le psychothérapeute découvre ce que son patient refoule justement dans cette mise à nu que permet la parole. Pour que cette mise à nu permette au patient de prendre conscience de cet état refoulé, de ses limites, il lui faut un miroir, ce qu'est le psychothérapeute. Autrement dit il faut un référent et donc un autre que soi pour renvoyer, entendre, comprendre et mener son patient à l'individuation c'est-à-dire à l'émergence totale dans le conscient du refoulé. Majoritairement nous agissons dans la vie sans savoir toujours précisément pourquoi nous faisons ou disons, les lapsus, oublis, schémas de répétitions etc. là se trouve l'inconscient. Je crois qu'il ne faut pas faire de parallèles entre psychanalyse ou psychothérapie et méditation car pour moi les découvertes ne sont pas forcément les mêmes, dans la méditation il peut y avoir une approche du Soi sans pour autant connaître les ombres et les démons qui nous habitent (inconscient) et pourquoi ils sont toujours là à l'âge adulte (réminiscences de l'enfance majoritairement). L'inconscient se forme par l'Autre, l'enfant arrive nu si je puis dire et selon les parents qu'il aura et les souffrances qu'il ressentira, l'inconscient se formera avec le refoulement qui est en général utilisé pour survivre et quand les douleurs sont trop fortes. Dans la psychanalyse ou psychothérapie nous ne travaillons que sur ses ombres et ses démons pour ensuite trouver le Soi, s'individuer donc en être complet et libre ! Je ne crois pas fondamentalement qu'on puisse rester dans le Soi sans avoir travaillé sur son inconscient, ceci est une illusion ! merci Marc et pardon de ma très longue absence même si je lisais tes posts.Amitiés cat
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M
<br /> Cat, je suis content de te lire mais tu soulèves là de grands problèmes qui n'étaient pas nécessairement initiés dans mon billet. Je ne comparais pas la méditation avec la psychothérapie, encore<br /> avec moins la psychanalyse. J'extrapolais une réflexion d'un domaine vers un autre. Cela dit, tu pourrais si le sujet t’intéresse, lire Kabat-Zinn et le Dr Rosenfeld (Méditer, c’est se soigner, Ed des Arènes, Paris, 2007), qui tous deux semblent infirmer tes dires. Toujours heureux de te savoir là,<br /> chère amie.<br /> Excellente année 2009.<br /> <br /> <br />