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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

inactualité

Vers 16h00, le 22 septembre 2003, l'automne vainquit l'été. J'aurais voulu ne pas avoir à l'écrire.
À la kermesse du village on entendait les joueurs de balle pelote (assis !) crier leurs dérisoires victoires. J'étais dans le jardin, une casquette sur la tête. Il faisait encore bon mais le vent se levait. L'automne était là. L'été - même pas indien - n'avait jamais été aussi long, aussi beau, aussi généreux, et jamais je n'avais été aussi heureux, moi qui, pour l'être, n'avait besoin que de soleil, de soleil, de soleil.
À 17h09 le vent se leva, cela faisait un bon quart d'heure que j'avais du mal à tenir mon journal en position d'été. Le tracteur décida de m'achever. Il zigzagua dans le champ d'à côté en remuant ciel et terre de pesticides et d'engrais. Il fallait bien parler de pollution.
Était-ce la fin* du bonheur, en même temps que celle de l'été?





*: Ou alors le début de la fin, ce qui est toujours le cas, pour tout, whatever the season...
P.S.: Le billet du 24 novembre 2007 évoquait une métaphore qui intéressera surtout ceux qui pratiquent un yoga.

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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J
Un articles plus personnel que d'habitude, c'est bien agréable ce qui ne t'ampêche pas de distribuer la bonne parole
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M
<br /> Merci Juliette.<br /> <br /> <br />
C
Saccager, détruire, massacrer...les hommes comme les animaux ou les plantes.<br /> être engagés dans un processus final qui semble désoramis de moins en moins irréversible.<br /> pourtant, un rayon de soleil, des rires d'enfants, un sourire peuvent donner soudain des couleurs à la vie..<br /> le bonheur d'être simplement vivant, en bonne santé, d'avoir des enfants et des amis, d'appartenir à l'humanité  a été chassé par la course à la productivité, à la consommation.<br /> la planète entière en paye déjà les conséquences
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M
<br /> Oui il y a encore du bonheur - mais qui se construit de plus en plus sur des champs de ruines cachées ou annoncées.<br /> <br /> <br />
L
La fin du bonheur  ?Pour avoir une fin  ou même un début de fin ne faut il pas qu'il ait commencé..et qui décide du bonheur lorsque " je" en parle ?Le paysan sur son tracteur est dans " son bonheur " et le lecteur avec son journal est dans " son bonheur " ..pourquoi les deux ne  vont  il  pas ensemble ?C'est pourtant bien la même question qui retentit en moi lorsque dans la forêt, assise au pied d'un arbre j'entend venir à moi le bruit de ceux qui veulent l'exploiter..Peut être y a t il en nous un déchirement, comme un cri du vivant qui se fait jour quand nous voulons l'entendre .
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M
<br /> La question est volontairement ouverte.<br /> <br /> <br />
M
quelle misère, quelle ombre au tableau de nos vies...est-ce le prix de la liberté?
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M
<br /> Le prix de notre couardise.<br /> <br /> <br />
M
je serai toujours anti pesticide ...
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M
<br /> C'est à espérer.<br /> <br /> <br />