FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
24 Novembre 2008
Vers 16h00, le 22 septembre 2003, l'automne vainquit l'été. J'aurais voulu ne pas avoir à l'écrire.
À la kermesse du village on entendait les joueurs de balle pelote (assis !) crier leurs dérisoires victoires. J'étais dans le jardin, une casquette sur la tête. Il faisait encore bon mais le vent
se levait. L'automne était là. L'été - même pas indien - n'avait jamais été aussi long, aussi beau, aussi généreux, et jamais je n'avais été aussi heureux, moi qui, pour l'être, n'avait besoin
que de soleil, de soleil, de soleil.
À 17h09 le vent se leva, cela faisait un bon quart d'heure que j'avais du mal à tenir mon journal en position d'été. Le tracteur décida de m'achever. Il zigzagua dans le champ d'à côté en remuant
ciel et terre de pesticides et d'engrais. Il fallait bien parler de pollution.
Était-ce la fin* du bonheur, en même temps que celle de l'été?
*: Ou alors le début de la fin, ce qui est toujours le cas, pour tout, whatever the season...
P.S.: Le billet du 24 novembre 2007 évoquait une métaphore qui intéressera surtout ceux qui pratiquent un yoga.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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