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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

différentiation

Il y a deux façons d'envisager l'existence (et donc de vivre celle-ci puisque vie et perspective sont une*): comme une punition ou comme une récompense.
Un océan de chagrin que l'on s'impose plus ou moins (en particulier par le travail**) traversé par des moments de bonheur qu'en quelque sorte on s'octroierait en récompense ou une succession d'extases que les périodes d'ataraxie qui les séparent permettent de mieux déguster encore.
Mais si l'on reste dans un dualisme radical et quelque peu réducteur (vie: punition; vie: récompense), alors incidemment, si l'on est dans la seconde catégorie (soit que l'on y soit pour être bien né, soit que l'on s'y place par volonté, sagesse, ou..., ou hasard) il semble qu'il soit en quelque sorte de notre devoir de dire à ceux qui sont dans la première que la seconde existe et qu'ils sont libres de s'y placer.
Et sans doute est-ce plus qu'un devoir, c'est une nécessité si l'on veut rester dans le deuxième groupe (et qui ne le voudrait ?), mais attention, même s'il faut faire cela ne fût-ce que pour y rester, ce n'est pas une démarche égoïste, car cette démarche égoïste l'invaliderait et la rendrait contre productrice.




*: « Quiconque prétend brûler de faire autre chose que ce qu'il fait, ou d'être ailleurs que là où il est, se ment à lui-même. Désirer n'est pas seulement souhaiter. Désirer, c'est devenir ce que l'on est, essentiellement. » (Le Colosse de Maroussi, Henry Miller, Livre de Poche, 1973, p. 307)
**: Masochisme de la vision protestante qui a donné naissance à la société néo-libérale d'aujourd'hui: le travail pour gagner sa vie, « gagner sa vie » étant pris dans un sens plus large que « earn his livehood ».
P.S.: Le billet du 11 novembre 2007 poursuivait la réflexion de la veille: abnégation; celui du lendemain hasardait quelques propositions pour définir le bonheur.

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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K
mais qu'est ce qui vous permet d'affirmer en résumant, que pour être heureux, il suffit de le vouloir??? Ca ne marche que dans la science fiction, .....Votre démarche ne serait-elle pas plutôt, une façon de se détourner du réel, en affirmant que "tout va bien" tellement sincérement que vous finnissez par "y croire"?!<br /> On est pris dans la réalité, on n'a que très rarement des "choix" radicaux à faire, surtout si on tiens à rester "responsable", (tout plaquer pour sa pomme, c'est un peu trop façile), on subit le réel, parfois il nous est favorable, et souvent non.<br /> Oui la vie peut être et l'est souvent une punition, il n'y a qu'à regarder de façon objectif le monde...
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M
<br /> Il ne suffit pas de le vouloir, il faut le vouloir. Être cette volonté-même. Vous êtes libre dès maintenant. Relisez Miller.<br /> <br /> <br />
C
ni récompense ni punition...mais un parcours dont je veux définir le tracé, le plus  librement possible et ce n'est pas facile
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M
<br /> Une réponse de Normande (pour quelqu'un né à Chateauroux???   ou quelque part par là)!<br /> <br /> <br />
©
Bonjour Marc,<br />  <br /> Je pourrais m’exprimer en disant que la vie a jugé bon de m’envoyer sur le chemin du silence, mais je préférerais dire que c’est le silence qui m’a déposé sur le chemin de la vie pour le rencontrer. Ainsi, m’a-t-il permis de ne pas connaître la vie telle que beaucoup la vive, mais plus simplement celui de son éloquence, et à te lire, je ne parviens pas à retenir ou à situer l’idée de la punition ou de la récompense. Que puis-je en déduire ?<br />  <br /> Bien amicalement, Jack.
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M
<br /> <br /> Amitiés, Jack. Tu sembles répéter sans relâche sur ton blog poétique être dans cette dimension de récompense...<br /> <br /> <br /> <br />
L
" dire que la seconde existe et qu'ils sont libres de s'y placer .. c'est une nécéssité  si l'on veut rester dans le deuxième groupe ..mais ce n'est pas une démarche égoïste "Témoigner ..c'est vivre .Vivre c'est être en relation ..Ainsi posant en chaque pas ce qui vibre en nous, nous l'alimentons ..L'enfant appprend à marcher en allant vers les autres .N'est ce pas ce même " désir " qui nous anime .<br />
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M
<br /> Heureux alors ceux qui, à tout âge, apprennent à marcher.<br /> <br /> <br />
F
J'ai tendance à croire que là où nous sommes est la meilleure situation de l'instant et, si souvent cela ne nous parait pas évident c'est parce que nous n'avaons pas une compréhension spontanée de notre rôle du moment.Par contre en se demandant, j'en fais quoi ? Il est fréquent que l'on trouve.  Cette fulgurance est sur une trajectoire qui me plait bien.Sincères pensées
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M
<br /> J'en suis ravi, Françoise-Louise.<br /> Amitiés.<br /> <br /> <br />