ecstaticasana

Moi (l’horrible mot !), qui cultive d’habitude le doute comme la mère des vertus, pour une et une seule fois, je déclare de façon péremptoire qu’il y a posture (asana) dès que l’on est « dans » son corps, c’est-à-dire que l’on se sent bien là où l’on est, comme on est, et là où la respiration abdominale est ressentie, de préférence spontanément.
Ce matin-là, assis les jambes croisées sur le banc du living room, les coudes sur la table, les petits doigts joints sur le menton, les mâchoires dans la coupe des mains, les yeux fermés, la respiration dans le ventre, à écouter extatiquement Krishna Krishna Kahey na Boley des Pundits Rajan et Sajan Misra, ce matin-là, j’étais là.
Et je me suis dit: voilà bien un asana. Il n’a pas à rougir de la comparaison avec ce qui fait mon ordinaire: cette méditation vécue en silence dans la posture dite heureuse (swastikasana). Je le baptise ecstaticasana et j’espère qu’il deviendra un classique des ouvrages d’hatha yoga et de raja yoga.




P.S.: Le billet du 28 septembre 2007 portait comme titre enseignement. Où l’on suggérait qu’il est peut-être une autre bonne raison de ne pas se reproduire que la surpopulation de la planète.

Comments

[mamadomi]

posture validée par ici...:)...en écoutant Nusrat fateh Ali Khan...

[Marc]

Ah Nushrat! Il en savait un bout sur l'extase.