démystification

De la Réalité Ultime.
La conscience serait, avec les organes des sens, un de ces outils engendrés par la Réalité Ultime pour prendre conscience d’elle-même à travers ses créatures.
Ces créatures, elle les laisserait, pour la plupart, dans l’ignorance que si ce n’était sa volonté, elles n’auraient aucune existence, il n’y aurait que le vide. Si la Réalité Ultime n’éprouvait cet étrange « besoin » d’être consciente d’elle-même*, tout serait sans doute vide (hormis peut-être elle-même qui échappe à toute conjecture).
« D’où vient l’esprit? Connaissez l’esprit. Vous verrez que c’est un mythe », assurait Ramana Maharshi.
Tout serait mirage. Nous n’aurions que l’illusoire consistance des fantômes et la chimérique volonté des marionnettes. Si nous le savions, nous serions plus détachés de tout. Nous ne résisterions pas. Nous ne souffririons plus. Nous nous fondrions dans cette Réalité qui nous a créé et nous serions elle dont rien ne peut être dit.




*: Voilà peut-être la réponse à la question de Leibniz: « Pourquoi quelque chose plutôt que rien? »
P.S.: Le billet du 17 juin 2007 concluait la réflexion de la veille sur les paradoxes. Bien entendu, il fallait s’attendre à ce que l’on y considère la méditation comme l’activité paradoxale par excellence. (Et si vous avez raté le premier billet ou pour vous rafraîchir la mémoire, rendez-vous au post-scriptum du billet de hier et cliquez sur le mot souligné.)

Comments

[Marie]

Parfois, la sensation de se fondre dans le tout. Après cette expérience, il est vrai que s'opère un certain détachement. C'est ce que j'essaie de décrire dans ma colonne en bas à droite.

[Marc]

Il y en a de belles choses dans cette colonne-là!