Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

réceptivité

Il semblerait que la familiarité avec les états particuliers de la conscience (atteints notamment par - ou au terme de - l’une ou l’autre pratique méditative) rende la personne moins sensible à sa souffrance et plus à la souffrance. Celle de l’homme et même de tout le vivant, s’entend.

(Réfléchissant à cela, je me suis rappelé les réserves formulées par Mircea Eliade quant à la conception sotériologique du Sâmkhya: « Partant de la donnée initiale de toute philosophie indienne: la douleur, en promettant de délivrer l’homme de la douleur, le Sâmkhya et le Yoga sont forcés, au terme de leur itinéraire, de nier la douleur en tant que telle, la douleur humaine. *». Peut-être Eliade n’a-t-il pas bien vu le distinguo soulevé plus haut ni les faits que moins on souffre plus on compatit et que plus on compatit moins on souffre.)




*: Le yoga, Immortalité et liberté, Mircea Eliade, Payot, 1991, p.45. Le chapitre dont est issu ce court extrait mérite une lecture exhaustive.
P.S.: Le billet du 15 mai 2007 parlait d’extravagance.
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
Voir le profil de Marc sur le portail Overblog

Commenter cet article
C
Je disais, si ma mémoire est bonne (hélas elle est épouvantablement mauvaise!) que le jour où l'on ressent la souffrance, on est amené à réfléchir et à méditer dessus. On devient , par ce fait, bien plus sensible à la souffrance d'autrui et on relativise la sienne propre mais hélas...elle demeure quand même. Je disais aussi que ce qui est souffrance dans un pays ou une culture ne l'est peut être pas ailleurs dans une autre culture (Je pense à des peuplades d'amazonie où le sentiment de groupe est de beaucoup supérieur à l'individualisme pour des questions de survie, du coup, c'est ce qui fait souffrir le groupe qui importe . Comment comprendre cela chez nous?)
Répondre
M
<br /> Ta mémoire est excellente, au contraire.<br /> Merci pour ces considérations de transculturalité.<br /> Considérant l'expérience personnelle de la souffrance, je pense à Ramana Maharshi vieillissant qui "souffrait" d'un cancer que tout le monde aurait trouvé douloureux mais dont il se rendit à peine<br /> compte, ne s'assimilant pas (et cela, depuis son adolescence) à son corps. La souffrance personnelle aussi est donc relative.<br /> <br /> <br />
M
Catherine,J'ai supprimé ton commentaire par inadvertance. Pourrais-tu le réécrire? Je répondais que tout ce que tu disais était pertinent mais que je ne parlais pas de la conception indienne de la douleur mais seulement de la façon dont l'appréhendent deux de ses six systèmes philosophiques orthodoxes. Amitiés
Répondre
L
J'apprécie toujours, en venant chez toi, tes citations. Une bouffe d'air sain.
Répondre
M
<br /> Merc beaucoup, Lancelot de Léman. (Quel beau plan d'eau, j'étais au Bouveret, à Blonay et à Chamby-Chaulin, il n'y a pas longtemps.) Au fait, pourquoi n'es-tu plus dans mes liens? J'y remédie de<br /> suite.<br /> <br /> <br />
L
je n'aime pas du tout la souffrance, à un point tel que j'ai pris des distances avec elle, me rendant indifférente à ses assauts ...Mais j'ai toujours mal à la souffrance des autres ...
Répondre
M
<br /> J'espère que tu vas bien...<br /> <br /> <br />