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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

régularité

Il y a quelques jours, quelqu’un sur ce blog a évoqué l’heure de la mort. Aurons-nous découvert le sens de la vie pour alors, se demandait-il.
Son questionnement m’est resté en tête. J’ai trop tendance à abréger mes commentaires au-delà du compréhensible, j’aurais peut-être dû lui répondre de façon moins succincte et lui dire qu’à mon humble avis, l’important à ce moment-là, ce sera surtout d’avoir fait son possible pour trouver ce sens durant la vie.
Prenez l’exemple de celui qui poursuit un sadhana*. Supposez qu’il médite tous les matins. Pourrait-on imaginer qu’« on » lui demande de rendre des comptes pour n’en avoir pas fait assez?
Bien sûr certains vous décourageront. Ils vous diront par exemple que même si vous croyez méditer, vous ne le faites pas, ou mal. Des gens comme J. Krishnamurti soutiendront par exemple qu’il n’y a pas de méditation dès qu’il y a un effort conscient pour méditer. Des gens comme ça, qu’ils parlent pour eux-mêmes. Ils n’ont pas voix au chapitre, au vôtre je veux dire. N’écoutez pas ceux qui jettent le bébé avec l’eau du bain. Ecoutez ce que votre esprit vous dit. Quelle que soit la façon dont vous vous essayez au silence, c’est la vôtre. C’est la bonne. Bonne aujourd’hui et encore plus demain, surtout si demain est l’addition de chaque jour. Et aucune autre méditation que celle-là, je pense, ne vous emmènera où vous devez aller pour, un jour, bien vivre ce passage essentiel évoqué plus haut.
L’important, c’est la pratique régulière, qui s’affine d’elle-même comme un fromage ou un vin. La façon dont vous méditez compte moins, et encore moins la méthode dont d’autres pensent qu’elle est la seule bonne pour vous.




**: La pratique spirituelle de chaque jour.
P.S.: Paradoxalement, certaines soustractions enrichissement. Le billet du 16 avril 2007 en donnait un exemple.
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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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S
Le but fixé, la souffrance est allégée et de courte durée.
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M
<br /> Si l'on veut.<br /> <br /> <br />
C
S'essayer au silence...ne plus se laisser distraire pas les bruitsmerci Marc
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M
<br /> Merci à toi, Céleste.<br /> <br /> <br />
A
Ce que j'ai voulu dire en notant "médité" entre quillemets c'est qu'elle ne s'est jamais assise en fermant les yeux pour avoir une intériorité. Effectivement "médité" veut dire "être à 100% dans ce que l'on fait, être intègre etc... et c'est ce qu'était ma mère...  Il y a beaucoup de "soi-disant" méditant, qui, une fois qu'ils ouvrent les yeux, se lèvent ne sont pas "très recommandables"...  je ne dis pas bien sur que s'asseoir et s'intérioriser n'est pas nécessaire, ça l'est bien sur et ce n'est seulement qu'avec le temps, que la vraie intériorisation, le silence (du mental) va s'installer.En fait, ce que je voulais dire c'est que certaines personnes ont une sagesse innée (résultat de vies antérieures?) je le crois, pour ma part.Les épreuves nous enseignent et plus il y en a plus nous relativisons.(enfin pour la plupart)Personne n'est plus grand, n'est plus important nous sommes tous à notre place et je crois vraiment que chacun fait de son mieux avec ses propres atouts... Amicalement à tousAditi
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M
<br /> Merci, Aditi, pour ces précisions.<br /> <br /> <br />
S
A mon avis, ce qui n'est pas compliqué, on est né inexistant et venir a l'existence est le but ultime et que même si n'est pas le but de tous, l'épreuve est là pour y parvenir qu'on le veule ou non, le sens de la vie règne, c'est inévitable...le vécu est inestimable chez certaine personne, c'est pas écrit!
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M
<br /> Merci, Sylvie, pour ces précisions.<br /> <br /> <br />
A
Ma mère n'avait jamais "médité" de sa vie... et pourtant (lire sur mon blog "l'mportant c'est d'aimer"...  sa vie a été faite de service et de joie, je l'ai toujours entendue chanter surtout quand tout semblait aller mal... sa dernière question a été "dis-moi pourquoi? il faut mourir"... je lui ai alors répondu spontanément "parce que ton corps est fatigué et c'est comme un vêtement usé que tu ne mets plus, il faut donc qu'il meure pour que tu en prennes un autre"... aussitôt, elle a dit d'accord...en 2000 j'ai fait une crise cardiaque, la vie s'était un peu acharnée et j'étais fatiguée... je m'en suis très bien sortie... mais à partir de là j'ai pensé que le plus important était de pouvoir partir sans rien regretter, depuis je fais tout ce que je peux pour ne pas regretter et je m'endors le soir sereine d'avoir accompli ce qu'il me semble que je devais accomplir... ça doit faire au moins 50 ans que je médite mais c'est l'approche de la mort qui m'a donné la joie de vivre chaque instant... ici et maintenant
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M
<br /> Ta maman, dont je salue la mémoire, je doute qu’elle n’ait pas eu de vie intérieure car je ne vois comment on pourrait compatir si l’on n’a aucune intériorité ("méditer" veut dire tant de<br /> choses).<br /> Et je suis admiratif devant ton courage et ta sagesse.<br /> <br /> <br />