FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
21 Mars 2008
Il nous faudrait dire: Dieu, ta création parfois me plaît et je promets de m'employer à ce que ce parfois devienne un toujours; je sais que c'est possible, c’est juste une question d’état d’esprit; je ne sais que trop bien que tout est mental et que je ne fais pas assez pour transmuter ce tout en ce nirvana que tu nous aurais préparé. Il nous faudrait dire chaque matin des mots comme ceci:
"Quelle que soit la couleur du ciel
ô Divin, je t’y vois.
Rien n'est trop beau
et surtout
rien n'est laid,
le Bouddha est dans la crotte de chien
dans la rue sale
dans le quai de métro
dans l'haleine fétide du voisin sur la banquette
dans ce qu'on appelle la laideur humaine, qui en fait - en Réalité - n'a rien de laid, à chacun d'en faire l'expérience, en purifiant son esprit de façon à ce que, comme disait Ramana Maharshi, «
pour le pur, tout soit pur. »"
Est-ce faire preuve de lâcheté que de vouloir voir le monde ainsi, en dépit des apparences? Cela vaut en tout cas la peine d'essayer. Aucune piste ne devrait être négligée pour se
rapprocher du bonheur, ou tout au moins d'une vision du monde où le créateur n’est plus maudit.
P.S.: C’est aujourd’hui le printemps et la journée mondiale de la
poésie, d’où ce billet à la forme inhabituelle, bien que je considère que philosophie et poésie procèdent du même état esprit. Le billet du premier jour de printemps, l’an dernier, parlait
lui de vertige. Attention, le puits était sans fond et l’est toujours!
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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