escalades

Méditer, est-ce apprendre ou apprendre à apprendre ?
Méditer, est-ce apprendre ou apprendre à apprendre à appendre à apprendre, etc… ?
Méditer, est-ce apprendre ou apprendre à apprendre à appendre à apprendre, etc… jusqu’à l’infini ou jusqu’à réaliser que l’on ne sait rien ?
Méditer, est-ce, ayant réalisé que l’on ne sait rien encore et que ce sera toujours nécessairement le cas, s’en contenter ou poursuivre quand même, vouloir encore et toujours apprendre ?




P.S.: Le billet du 26 février 2007 parlait de choix.

Comments

[lilou]

" n'attend on pas toujours son successuer " ..cela ne revient il pas à " ne rien faire " ou à " oublier de savoir " ..pour se poser sur le mouvement de la vie ..

[salam]

Méditer me semble être avant tout se placer dans la contemplation. Alors, on laisse venir les idées et on les examine. Parfois, elles semblent poser des questions insolubles. On peut alors se forger une opinion avec les connaissances que l'on a acquis. On peut aussi se laisser porter par ses jugements personnels, mais on ne doit jamais négliger qu'il y a dans la méditation un profit pour celui qui écoute l'inaudible et ouvre l'Oeil du Coeur en fermant les yeux. Au delà du résonnement, de la dialectique, il y a la rencontre intérieure avec les univers, il y a la rencontre de Dieu en soi! Si l'on atteint la vacuité, on réalise sa nature lumineuse, son caractère apaisant, doux, bénéfique, et l'on sort de sa méditation avec le sentiment de s'être purifié.La méditation est l'un des actes qui nous rapproche le plus du divin, car elle est une expérience mystique intime, et elle se passe de mots, et donc échappe à la partialité du monde des formes.

[Marc]

Bonjour Salam, merci de ta visite et ton commentaire intéressant et profond. Il y aurait beaucoup à dire sur ta contribution avec laquelle je suis en empathie pour l’essentiel. Je n'insisterai pas sur ce qui nous rapproche. Je ferai plutôt deux réserves, en toute amitié:Je suis personnellement assez réticent à considérer la méditation en termes de profit (question de culture) pour les raison suivantes (entre autres) : http://fautedemieux.over-blog.com/article-3711874.html http://fautedemieux.over-blog.com/article-11108315.html http://fautedemieux.over-blog.com/article-3962798.html  Et deuxièmement, je fais fort la différence entre le concept de Dieu et celui de divin (l'adjectif ou le concept de godliness), évitant ainsi tout prosélytisme aussi insignifiant en apparence fût-il, car pour moi la première violence consiste à conditionner: c'est que suggérer un chemin c'est peut-être bien le rendre inaccessible à celui qui voudrait le trouver par lui-même, et ce chemin-là , par essence, personne ne peut le trouver à notre place, semble-t-il.

[lilou]

 Oui Marc " savoir que l'on ne saura jamais rien: pas un mince savoir !"C'est pourquoi j'aime poublier ce savoir ..

[Marc]

La Pythie savait que seul Socrate savait qu'il ne savait rien... N'attend-on pas toujours son successeur (cela peut être une femme bien entendu)?

[Leloire Marie-Claude]

Méditer, c'est à la fois apprendre à apprendre, apprendre à comprendre, apprendre à désapprendre, c'est surtout apprendre selon moi à penser par soi-même, faire un tri, ou des tris, sur ce qui nous semble utile pour mieux vivre en harmonie avec soi, apprendre à regarder la beauté de la vie, la ressentir pour mieux la rendre autour de soi ...

[Marc]

Apprendre à penser par soi-même: cette définition-là, je l'aime presqu'autant que celle de Djangsem (plus haut).

[Sourire]

Pour moi, méditer, c'est désapprendre... juste être là... mais je n'ai peut-être rien compris?!Amicalement,

[Marc]

Même réponse qu'au commentaire précédent mais ici je dois préciser qu'il n'y a de ma part aucun mépris.