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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

bien-être

Pensons à la difficulté qu’il y a à rester concentré sur tout Ceci* et son pourquoi. Voilà sans doute pourquoi nous devons apprendre à nous focaliser. Patanjali disait:
« Le flot ininterrompu du mental dirigé vers un objet choisi est méditation. » (Yoga sutra, III, 2)
Et si l’objet choisi est le grand mystère d’un monde apparemment là (le tout Ceci précité) et apparemment là pour quelque chose, l’esprit devient silence, sa méditation se fait sur le grand vide. N’est-ce pas pour cela que Patanjali lui donne alors un autre nom: samadhi?
Il prétend en tout cas qu’il s’agit de l’étape suivante et même de l’étape ultime dans l’approche spirituelle du méditant (sadhaka). Ses incertitudes ayant fait place à de la sérénité, il aura alors atteint son but, affirme-t-il.




*: Le monde phénoménal.
P.S.: Le billet du 18 février 2007 prolongeait celui du 17 et évoquait l’alternative courageuse choisie par le chercheur du Chemin.
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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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L
Tout le paradoxe c'est de croire qu'il y a étapes (concentration, absorption...) et de les pratiquer au détriment d'êtreTout le paradoxe est de croire que tout est déjà là, et de ne pas commencer à pratiquer les 1ères étapeschaleureusement
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M
Je laisse la parole à Baricco, c'est la meilleure réponse que l'on puisse faire:« [Les quatre textes présentés ici sous le titre « l’âme de Hegel et les vaches du Wisconsin »], j’aimerais qu’on les lise comme de longs aphorismes : l’instant fragile où la réflexion s’élance, s’appuyant parfois sur le paradoxe, usant d’articulations faibles ou hasardeuses, s’autorisant la provocation, et cherchant le fracas des vérités nouvelles, provisoires. C’est la limite et en même temps la force de tous les aphorismes : par le pouvoir aigu et frêle de l’intuition, bousculer la pensée immobile. L’aphorisme, même quand il se présente sous la forme d’un jugement définitif et péremptoire, ne fait pas autre chose qu’inaugurer une réflexion : jamais la conclure. »(P. 12, L’âme de Hegel et les vaches du Wisconsin, A. Baricco, Gallimard, Folio) Chaleureusement,
Y
Bonjour Marc,je te tague. Pour plus d'infos, je t'invite à aller voir mon blog.Sinon, pour revenir au sujet, tu fais bien de noter le fait que le terme de libération est galvaudé. Patanjali est un auteur remarquable et c'est vrai qu'il n'est pas toujours très facile d'accès, malheureusement. Amicalement,Yog
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M
Merci, Yog.
Y
Puis après le samadhi avec objet, vient le nirbija samadhi, celui sans germe. Tout ceci alors n'a plus d'importance. Enfin kaivalya, la libération...Amicalement,Yog
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M
Juste. Je voulais simplement rester fidèle à mon intuition et l'expliquer le plus simplement possible dans le contexte du raja yoga. Tu montres ici que tu connais bien la littérature sur le sujet (ce dont je ne doute pas). Merci.Quant au concept de "libération", je me demande si un Patanjali d'aujourd'hui, féru de psychologie transpersonnelle, emploierait encore ce terme... Je le trouve personnellement trop culturellement connoté.Amicalement, Marc