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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

pressentiment

« Les conséquences du changement climatique risquent d'être irréversibles », disent textuellement, ce vendredi, les scientifiques du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat réunis à Valence.
Irréversible, le mot est lâché. Comment le rattraper alors que maintenant l’idée existe?
Quoi de plus terrible que l’irréversible? L’inéluctable sans doute, dernier tabou encore imprononcé mais sans doute plus pour longtemps au rythme où vont les choses, rythme évoqué ici.
« La perception est la chose elle-même », disait Husserl et Saint-Exupéry pensait lui que « la vérité n'est pas ce que nous découvrons mais ce que nous créons ». Une réalité évoquée peut-elle alors ne pas se réaliser ? Il serait bon en tout cas d’y réfléchir, et à la lumière aussi de ce que disait Félix Guattari en 1992 (le catastrophisme déjà):
« Des accidents écologiques, tels Tchernobyl, ont certes conduit à un réveil de l'opinion. Mais il ne s'agit pas seulement d'agiter des menaces, il faut passer aux réalisations pratiques. Il convient aussi de se rappeler que le danger peut exercer un véritable pouvoir de fascination. Le pressentiment de la catastrophe peut déclencher un désir inconscient de catastrophe, une aspiration vers le néant, une pulsion d'abolition. C'est ainsi que les masses allemandes, à l'époque du nazisme, ont vécu sous l'empire d'un fantasme de fin du monde associé à une mythique rédemption de l'humanité. » (Le Monde Diplomatique d'octobre 1992, p. 26.)
Tout ceci nous ramène au devoir de vacances du 30 octobre, toujours en chantier, et au sujet plus actuel - hélas - que jamais.

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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L
Comment le rattrapper ?En posant  un autre mot..plus rassurant  ?Que sont nos mots sur le cours du temps ?Peut être ne sont ils que le moyen dérisoired'échapper à notre histoireen passant de l'ivresse au désespoirpour voiler notre regardemportés que nous sommespar la grande illusion de notre pouvoir .
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M
Peut-être...
I
D'accord avec toi, le mot est lâché, donc fait partie de la pensée créatrice, mais ce mot était individuellement pensé par bon nombre de nous donc déja créateur.Nous devons donner l'espoir Marc, c'est aussi notre rôle, non ? Justement car nous avons la conscience pour éviter le fatalisme.
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M
Donner de l'espoir, Irène? Mais comment quand on n'y croit plus? Donner l'exemple de ce qu'il ne faut pas faire, oui. Oui, mais sans illusion...