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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

sagesse

Nous ne pourrions tuer le désir par le désir de tuer le désir.
Seul le temps pourrait y parvenir; et la patience, l’accommodation et la résignation. La soumission, diraient les hindous.
Tous ces concepts seraient pourtant illusoires, comme celui de désir lui-même. Mais nous serions amenés à jouer dans cette cour des grands fictive, dans ce monde qui n’est pas le nôtre, même si nous n’en connaissons pas d’autres.
Il faudrait se débattre avec l’illusion, même si nous-mêmes sommes illusoires, et laisser au désir le soin de se saborder.

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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F
Hum... pour ma part, je suis d'avis que les désirs ne sont pas forcément mauvais. Mais il faut les modérer, afin de ne pas devenir leur esclave. Mais je me demandais, méditer, n'est-ce pas aussi désirer devenir ou être dans un certain état de bien être etc... Ne traduit-il pas le désir d'être plus sage, plus savant, plus heureux? Enfin, je m'excuse d'avance si j'ai mal saisi la vraie fin de la méditation! ;)PS : Je suis entièrement d'accord avec la phrase de Gandhi!
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M
<br /> La sagesse consisterait à modérer ses désirs mais la méditation irait plus loin: elle tendrait vers l'ignorance que le méditant médite car il saurait que celui qui fait cela est illusoire.<br /> Méditer: se rendre quitte de toute idée de gain. Et même quand on s'assied, en arriver (après bien des années) à ne s'asseoir pour rien, strictement pour rien. Bref, s'asseoir.<br /> <br /> <br />
O
Avons-nous vraiment le désir "de tuer le désir"Cela me paraît absurde : ne plus désirer, c'est ne plus avancer, c'est ne plus vivreJe ne suis vraiment pas faite pour la sagesseAmitiés
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M
Même réponse - si je peux me permettre - que pour Marie-Claude, Orchis-mauve.Et aussi une citation:« L'humilité constitue la connaissance, tout le reste n'est qu'ignorance, » aurait dit le Mahatma Gandhi.Amitiés aussi.
L
Tout cela me semble trop compliqué pour mes fragiles méninges, pour moi, personnellement, il y a deux sortes de désirs, le premier étant matériel, je l'ai tué il y a longtemps, le deuxième, qui est quête du bonheur, le mien et celui de ceux qui m'entourent, me colle à la peau, je ne me sens pas prête du tout pour la mue !
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M
Pardon, Marie-Claude, mais il me semble que tu mêles ici deux niveaux de discours. Le désir dont on parle dans le billet s’appréhende encore plus précisément ainsi:http://fautedemieux.over-blog.com/article-3822116.html
V
Non, personne ne s'arroge l'exclusivité de quoi que ce soit, et bien heureusement encore. Je disais simplement "vipassana" pour la citer, il y en a qui pratiquent d’autres formes de méditation.Pour ce qui est de la réflexion, je préfère cependant lire directement les textes des traducteurs (ainsi je sais aussi si je suis dans l’hindouisme ou le bouddhisme, par exemple, j’ai besoin de cette assise, aussi) et pardonnez la maladresse de mon précédent com.Ce que vous faites ici est très difficile, surtout que vous le faites de manière journalière, et je comprends de mieux en mieux pourquoi les enseignants et guides se retirent humblement derrière les textes. Ce n’est vraiment pas évident… Mais sinon, comme « rien n'est  en trop et rien n'est en moins », il n'y a pas de souci, quoi qu’il en soit, et ce qui n’est pas utile pour moi l’est bien heureusement pour d’autres.Bonne continuation,Sincèrement,(oh! Mais quand j'aurais bien étudié, je reviendrai vous enquiquiner!)
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M
Ca prendra longtemps, ces études? Parce que je vous attends, moi; j'aime bien quand vous m'enquiquiner.
V
Merci, mais je crois qu'ici ce n'est pas pour moi.... je ne peux pas vous suivre, vous êtes dans la réflexion d'un ordre philosophique, non pas dans la méditation (et que je préfère vipassana). Je vous souhaite une bonne continuation, je crois que chacun doit trouver ce qui lui convient sur son chemin, et j'ai un esprit trop simple pour aimer me perdre dans les complexités mentales d'autrui ("votre" pensée dont vous parliez). Bien à vous,
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M
Qui peut s’arroger l'exclusivité de la pratique méditative ? Se limite-t-on en vipassana à des considérations pour esprit « simple » ? Je serais quant à moi tenté de croire que cette merveilleuse pratique qui est la vôtre permet d’appréhender de façon idéale la merveilleuse complexité de l’esprit et la non moins merveilleuse complexité du monde, son reflet.Différentier la pratique de la réflexion qui la concerne fait aussi partie de la pratique lorsque celle-ci s’appelle méditation: http://fautedemieux.over-blog.com/article-11108595.htmlEt ce qu’il en reste, les fulgurances d’après silence, ne sont, comme le dit Wei Wu Wei (Open Secret, p. 66) que des échos qui survivent (« When insight evaporates in words only resonance survives. »)Amicalement.
V
Dans cette note, le fait que ces deux idées viennent se lier, celle de l'illusion et du désir, de la façon dont vous en parlez, l'on est amené à ressentir une certaine confusion (du moins est-ce ainsi pour ce qui me concerne). Je crois que cela est parfois dû à trop de réflexion. Lorsque l'on veut trop comprendre, le mental prédomine et s'embrouille dans les complexités, et l’on perd le discernement. Il faut laisser reposer, pouvoir revenir au calme, reconnaître l'intention qui sous-tend les choses, simplement l'observer et la laisser aller. La méditation ce n'est jamais que cela, concentration et observation, évidemment ce n'est pas un scoop ce que je dis, et les moments de torpeur tout comme les moments où l'on est emporté par la pensée et le mental font partie des choses qui doivent disparaître, parce qu'inutiles. Observer ces moments est alors bien plus important que de spéculer sur n'importe quelle notion qui aura été à la base de ce remue-méninges ! C'est revenir à l'essentiel avec patience, laisser aller sans frein et sans se débattre, sans repousser ni retenir les choses, c'est avant tout reconnaître le trouble lorsqu'il est là. Le reconnaissant l’on peut avoir accès à ce qui le crée, ayant accès à ce qui le crée, alors ainsi décortiqué on le libère et il disparaît.  L’on peut se demander pourquoi rendre conscient les phénomènes permet leur disparition, peut-être est-ce parce qu’ils n’ont jamais vraiment existé si ce n’est autrement que dans tout ce qui les maintenait prisonniers !Merci et bonne continuation !
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M
Deux idées se liant aboutissent parfois de grandes choses, comme l’a montré Koestler dans « Le Cri d’Archimède ». Il s’agit ici de ce que j’appellerais un koan non paradoxal.Ce que vous dites sur la méditation montre votre familiarité avec cette activité. La concentration dont vous parlez, poussée à son paroxysme sur un sujet comme le désir et la façon de s’en rendre quitte, de vivre vraiment l’instant, cette concentration peut elle-même aboutir à de surprenantes choses pourvu qu’arrive un moment où l’on abandonne consciemment et inconsciemment le désir de comprendre ce qu’il y a d’inconfortable dans le fait que ces deux idées (illusion et désir, désir et désir de tuer le désir) soient liées. Concernant le désir proprement dit, plutôt que de me répéter, je vous invite à lire ce billet : http://fautedemieux.over-blog.com/article-3822116.html pour mieux comprendre ma pensée. Quant à l’illusion, voici: http://fautedemieux.over-blog.com/article-4115765.htmlPeut-être alors comprendrez-vous (encore) mieux ce que je veux dire (et nul besoin d’être d’accord).Au grand plaisir de vous lire encore.
L
-Fous moi la paix Désir!disent les morts vivants.Ainsi soit-il?
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M
« Notre envie dure toujours plus longtemps que le bonheur de ceux que nous envions, » disait ce bon vieux mort encore vivant de La Rochefoucauld.
C
Il faudrait peut être simplement cesser de se questionner et laisser la vie couler comme un long fleuve tranquille :-)merci Marccat
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M
Hello, Cat. Je mets donc mon maillot, je ferme ce blog et je jette Hegel à la poubelle (qui disait qu’ « à ce dont un homme se satisfait on mesure la grandeur de sa perte. »)!