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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

extase

3/4
La pratique de la méditation nous préparerait à l’extase.
Sa raison d’être ne serait pas de la provoquer mais de s’y préparer. Ainsi, à l’avènement de celle-ci, le méditant serait à même de l’intégrer dans le silence. En parlerait-il autour de lui - l’ayant mal « digérée » -, qu’il rendrait sans doute un très mauvais service à ses auditeurs: il ferait naître en eux le désir de la connaître aussi, et donc la leur rendrait inaccessible, elle qui serait* l’absence de tout désir, y compris du désir d’elle.
Et si l’extasié parle parfois, le sage, lui, serait un extasié qui se tait. Il serait de ceux qui savent que par l’extase qu’ils ont vécue, et non par ce qu’ils en font, ils œuvrent à la prise de conscience de Brahman, la Réalité Ultime. (Contrairement à certains familiers des estrades, il ne considèrerait pas son extase comme un capital à faire fructifier.)



*: L’emploi du conditionnel entend signifier l’identité éventuelle de l’extase et de l’absence de tout désir; les caractères italiques, leur identité stricte.

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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L
L'extase est communication, déchirement, blessure.
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M
A méditer!
M
Hum... je rumine et longuement pour vous dire. Marc, je trouve difficile de s'écouter, mais plus facile d'agir, et c'est sans doute la raison pour laquelle j'aime écrire. Entendre ce qui se dit paraît aléatoire à l'oral, même si le plaisir est justement de se laisser emporter par le dialogue quand il s'est installé, parfois avec quelques trous d'airs, n'est-ce pas ?<br /> <br /> Alors mon souci présent est de nous voir comparer la situation de l'extasié à celle de qui s'écoute au sens de... "Qu'est-ce qu'il s'écoute...." sous-entendu, parler ; proche du malade imaginaire, mais sans que cela soit non plus... non, non, cet il ou elle s'écoute par rapport à l'idée de perfection.<br /> <br /> Ce qui me sensibilise est au contraire l'action qui permettra peut-être un jour de s'écouter, et pourquoi pas soi-même, mais peut importe ce qu'il en sera dit humain pas humain... l'important étant paradoxalement d'être alors entendu et pensé ?.
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M
Au plus on avance au plus on s'enfoncerait dans le paradoxe de la réalité. Mais je doute que l'on touchera un jour le fond.
J
Il n'y aurait acheminement vers l'extase sans la mise en pratique de la pratique de la méditation. L'intégrité existentielle qui réalise les désirs au lieu de les apaiser serait la condition de l'expérience extatique. L'extase nous serait alors donnée par surcroît..
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M
On ne pourrait mieux dire: l'emploi du conditionnel, l'apologie de la réalisation plutôt que celle de l'apaisement et enfin ces italiques suggérant l'essentiel.
J
Il n'y aurait acheminement vers l'extase sans la mise en pratique de la pratique de la méditation. L'intégrité existentielle qui réalise les désirs au lieu de les apaiser serait la condition de l'expérience extatique. L'extase nous serait alors donnée par surcroît..
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D
Ne pas donner trop d'intérêt à l'extase donc... qu'elle survienne ou non.
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M
Faire comme si... Mais comment?