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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

confusions 2/3

2) Confondre cadeau et infortune

Quand un malheur nous frappe, pour nous consoler nous nous disons « pourquoi se plaindre, nous au moins nous sommes en vie, cette inestimable chance, ce cadeau d’une immense valeur ». Alors qu’il faudrait voir et proclamer l’inverse : qu’être en vie n’est pas une chance (nous le savons bien en regardant autour de nous ce monde des hommes qui nous fait souvent vomir et en se penchant sur son histoire et sur son devenir, depuis peu terrifiant; et nous le constatons particulièrement en cet instant où le malheur nous accable), c’est une infortune*, et ne pas naître eut été là un luxe enviable (mais bien entendu inabordable, comme le disait Cioran).

 

 

* : C’est parce que vivre est une infortune que les psychotropes sont répandus dans nombre de cultures depuis toujours. Et quand on est les refuse et qu’il n’y a plus cet exutoire, on devient intolérant et violent comme dans l’islam. (Certes, me direz-vous, l’alcool aussi rend nerveux, bête et méchant, mais c’est quand il est utilisé sans encadrement, sans modération ni sagesse.)  Et c'est tellement vrai que l'on souffre de vivre que même les psychotropes licites sont devenus un problème de nos jours, tant ils sont répandus. Tout le monde en veut! Et pas seulement de l’alcool : des tranquillisants, des somnifères, des antidépresseurs et tous les autres antidouleurs de l’âme. Sans compter les autres drogues destinées à nous divertir, à nous détourner de nous-mêmes : la consommation excessive, la sexualisation des images, les buzz, les divertissements anesthésiants, les sports de compétition où l’on se passionne dans son fauteuil pour des exploits ridiculement futiles : un cm gagné sur une barre ou dans un bac à sable, un millième de seconde, un but, un point... (liste non exhaustive)

P.S. : Dans le bref billet du 26 septembre 2007 il était question de détermination.

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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C
l'usage des psychotropes, des drogues, des anti-dépresseurs, de l'alcool de manière déraisonnée, est un véritable fléau qui démontre à quel point l'humain va mal .. la question éternelle pour moi est pourquoi ? bien sûr je peux me référer à moi et dire que ce monde m'insupporte, que je ne vois pas réellement d'issue à cette vie qui continue à me paraître sans sens et auquel je n'en donne pas - je ne suis toujours pas persuadée que nous ne soyons pas un accident de parcours, un de ces malheureux trucs formés on ne sait où qui n'a finalement qu'un début et qu'une fin, avec au milieu son lot de saloperies ou alors il y a quelque chose d'autre, mais là aussi il faut donc le poser, voire même le démontrer - ensuite dans le domaine de l'occupationnel, il y a je que j'appelle les exploits dérisoires, le foot, ou d'autres sports et que sais-je encore .. mais après tout ce n'est pas parce que le sujet ne m'intéresse pas que je peux ainsi le jeter, bien des gens intéressés se réjouissent à ces occasions et vivent alors un moment un peu suspendu dans leur quotidien morose, ce n'est pas si mal - tout tourne autour de l'occupationnel et de ce temps que nous ne savons pas réellement remplir, donc les consommations excessives oui, et tout ce que vous soulevez .. oui mais voilà je peux trouver cela dérisoire tout en pensant ok mais finalement quoi d'autre ?
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