interrogations

Henri Brunel nous rappelait dans son journal en date d’un 24 janvier que « toutes les spiritualités  de l’Orient de l’Occident s’accordent à dire que "méditer, c’est rentrer chez soi" ».

Il me semble que c’est exactement ce que je ressens aujourd’hui quand, devenu plus sédentaire, je m’installe le matin devant Shiva Nataraja et que je ferme les yeux pour un long moment de silence heureux et protecteur.

Faut-il avoir, pendant une première vie, préféré les départs aux retours pour pleinement comprendre, l’âge aidant, ce qu’il faut entendre par ce "rentrer chez soi" dont parlent les spiritualités du monde, quand ce chez-soi, ce lieu précis où l'on médite, n’est plus qu’à une volée d’escaliers de sa zone de confort (comme on dit aujourd’hui) ?

Et ceux qui ne sont jamais allés bien loin, connaissent-ils, eux, depuis toujours ce bonheur d’être "chez eux" quand ils s'asseyent en silence, et voient-ils plus de profondeur encore que les anciens voyageurs dans ces mots "méditer, c’est rentrer chez soi" ?

* : Dans L’année zen, automne hiver, Éditions Arléa, 2006

P.S . : Dans le billet du 30 janvier 2009 il était question de visions.

Comments

[delorée]

Quand je passe par chez vous, c'est un vent frais, tonique et apaisant à la fois qui me traverse l'esprit...

Les chèvres vivant à l'orée des forêts décimées vous saluent, cher Marc.

[Marc]

Merci beaucoup, très chère.