FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
4 Novembre 2022
Toute vie spirituelle devrait peut-être être exclusivement dévolue à la recherche du sens de la vie*, ce qui est déjà une tâche bien suffisante pour remplir cette dernière. Je pense surtout aux psychotechniques orientales de méditation et à la méditation naturelle (hors influence donc, celle qui est surtout prisée par l’auteur de ce blog) qui ont beaucoup à y gagner. Malheureusement elles se heurtent en Occident à notre esprit féru d’efficacité et ne jurant que par l’utile. Ici, il faut toujours que l’on trouve un « intérêt à », que l’on rentabilise, que l’on grappille.
L’impossibilité d’accéder à l’esprit de gratuité** nous empêche quasi irrémédiablement*** d’atteindre cet état d’esprit où la méditation, sous quelque forme que ce soit, ait un sens (ne dites pas une utilité, vous seriez incurable). Bien entendu trouver le sens de la vie n’est pas encore garanti, mais c’est déjà ça.
* : J’entends par là que l’on y retire toute fioriture exotérique ou exotique (rituels, incantations, mélopées, supplications, que sais-je encore)
** : Faire les chose pour elles-mêmes (« for the sake of doing them », comme dit un jour J. Krishnamurti,) et non pour un résultat, un bénéfice supposé.
*** : Il y a bien sûr des exceptions, ces êtres rares qui ne souhaitent rien pour eux-mêmes, mais seulement de s’éveiller au mystère du monde. Je ne crois pas en avoir croiser beaucoup au cours de mes nombreuses années, aux confins de l’Orient éternel.
P.S. : Dans le billet du 4 novembre 2008 il était question de déconvenue.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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