FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
8 Novembre 2022
Envisagée dans le cadre d’une pratique régulière d’assise en silence afin d’assainir l’esprit et de le protéger de tout conditionnement (pratique donc plus nécessaire encore aujourd’hui qu’hier, étant donné l’évolution déplorable de l’humanité et sa décadence accélérée), la méditation ne peut être constituée de rien d’autre que d’un laisser-aller total, sans aucune intervention afin de la diriger, de lui donner ce que l’esprit non encore déconditionné considère comme un sens souhaitable.
Il y a rien à faire, à comprendre, à obtenir*. Tout démarche afin d’atteindre quoi que ce soit* (même ce que nos valeurs considèrent comme étant le meilleur) fait de nous des êtres calculateurs et "convoiteurs"**, à l’inverse sans doute de ce qu’il importerait que nous soyons, des êtres à l'esprit libéré.
* : On y acquiert de cette façon une excellente mémoire, puisqu’on y libère l’esprit de toute demande, mais c’est là un avantage qu’il vaut mieux ne pas ébruiter sous peine d’en faire un argument (forcément stérile car employé à dessein) de marketing dont s’empareront à coup sûr certains imposteurs.
** : J’ai toujours considéré que aparigraha, l’absence de convoitise, était le yama (un prérequis du yoga) le plus important. C’est pourtant le moins étudié et observé par ceux qui prétendent vivre de l’enseignement du yoga.
P. S. : Dans le (vieux) billet du 8 novembre 2006 il était question d’un proposition rejoignant ce qui est dit aujourd’hui, preuve sans doute de la cohérence de ce blog : Propositions.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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