FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
16 Février 2022
Le méditant eut cette fulgurance en pleine nuit:
« Prendre de la terre, en dissoudre les morceaux, puis en faire une boule. Une boule avec laquelle on pourrait faire quelque chose. La lancer par exemple, et la faire exploser contre le mur.
Le corps humain, le yoga nidra en fait la même chose, il le détricote, le décortique, le réduit en d’innombrables parties, puis obligatoirement il le recompose, l’envisage, le voit, le sent dans sa globalité comme un corps, mon corps, moi. Et ce moi est plus que l’ensemble des parties de mon corps, on (en sophrologie notamment) l’appelle parfois le schéma corporel. Ce moi-là, en lui adjoignant une conscience, je lui donne une âme, et cette âme, je peux la dissoudre, la lancer contre le mur, la réduire à néant en tant qu’âme, mais pourtant quelque chose subsiste. Comme subsiste la terre fine avec laquelle fut faite une boule qui, lancée contre le mur, revint à son état initial. »
Il l’a transcrivit au réveil.
(Mais transcrit-on jamais ce que la nuit nous apprend ou ce que l’on croit qu’elle avait à nous dire, ce qui constitue alors une autre texte, en l’occurrence une autre fulgurance ?)
P. S. : Dans le billet du 16 février 2015 il était question d’un archipel.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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