suggestion

En ces temps où « l’usage du monde »* semble appartenir au passé, il ne reste plus qu’à expérimenter un autre voyage, l’intérieur, que ce soit pour se souvenir des routes parcourues (relire Kerouac et vos carnets de voyage en soutien) ou en s’asseyant en silence pour un voyage intérieur. A ce propos, j’aimerais vous faire part d’une récente découverte (on apprend tous les jours), d'un « voyage intérieur » sans aucun narcissisme et exempt de toute sauce  feel good : l’intérieur du crâne peut être vu comme une contrée que l’on se mettrait à découvrir en le parcourant quasi physiquement par la pensée. Aller de droite à gauche, d’avant en arrière, s’attarder dans l’un ou l’autre lobe, insister au niveau de l’ajna chakra, suivre tous le chemins qui nous appellent comme on arpentait avant les continents, voilà qui a peut-être des vertus de décrassage des circuits neuronaux donnant une deuxième jeunesse à notre cerveau (dynamisme, lucidité, faculté d’analyse, mémoire, curiosité, étonnement, désir d’apprendre, etc) et qui de toute façon peut être plaisant en tant que succédané aux voyages d’autrefois où l’on plantait ses racines dans tous les sols.

* : Pour reprendre une expression de Nicolas Bouvier et le titre de son merveilleux ouvrage, le meilleur jamais écrit sur le voyage.

P. S . : Dans le billet du 6 octobre 2008 il était question d’une vision.