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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

occasion

 

« Everything is within walking distance if you have the time* », était-il écrit sur le T-shirt, en légende d’une vue représentant des marcheurs en montagne. Quand je l’ai acheté à Nelson (Nouvelle-Zélande), je n’y avais pas d’abord vu ce qui aurait dû me sauter aux yeux, à savoir qu’il vantait la nature accessible de ce pays, un point c’est tout. Non, j’y avais compris quelque chose comme une maxime, une leçon de sagesse, quelque chose d’élevant, à savoir que tout ce dont on a réellement besoin dans la vie serait accessible si nous avions le temps de la prendre et que c’est faute de le prendre que rien ne l’est plus, que le bonheur nous est refusé et que la souffrance colore notre monde. 

Ne pas se laisser dépasser par soi-même, mais enfin s’atteindre sur le bon sentier** comme au bon vieux temps, n’est-ce pas d’une autre portée que de rejoindre une jolie destination pas trop lointaine par de pittoresques chemins du bout du monde ? 

Alors que l’avion bat encore de l’aile, que la voiture reste encore quelque peu au garage,  que notre course effrénée vers l’avoir et la gloire a été stoppée net pendant un temps pour cause d’accroc inattendu dans la grande machine insensée que nous avons créée, en profiterons-nous pour tirer les leçons de ce confinement et  retrouverons-nous durablement le temps de rêver, de ne rien faire, d’être vraiment là où nous sommes et sans penser à demain, de méditer, bref de redécouvrir que dans la vie tout ce qui nécessaire est atteignable, et même déjà là?

 

 

 

*:

 

 

 

** : En marchant sur le beau chemin vers le jour de la Paix, comme le disait poétiquement Élan noir :

 

Great spirit

                  great spirit

                  My Grand-Father

            All over the earth

          The faces of living 

                  are alike

            With tenderness have these

           come up

                    out of the ground

            Look upon

           these faces of children

                 without number

            and with children

          in their arms

            That they may

           face the winds

and walk

         the good road

    to the day

           of quiet.

(Black Elk)

P. S. : Dans le billet du 7 mai 2019 il était question d’irrévérence.

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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