révélation

Cette nuit, il m’est venu d’écrire en rêve un « manifeste utopique » :

« Décroissons : une urgence absolue, la condition de maintien d’une partie de la vie sur terre, y compris celle de l’homme. Et puis ralentissons aussi, faisons des mi-temps, quart temps et moins encore si possible, réécoutons Thoreau disant qu’il n’est pas d’individu plus fatalement malavisé que celui qui consume la plus grande partie de sa vie à la gagner, laissons les machines et ceux qui veulent les produire, les entretenir, les surveiller, les réparer faire le boulot (à notre place) : on donnera à ces derniers un supplément pour qu’ils se démarquent et en soient fiers. Des workaholics, rassurons-nous, on en trouvera toujours. Nous, nous ne voulons plus nous épuiser à, en travaillant, ne rien faire de nos vies (voir la citation de Vaneigem dans le billet précédent), nous voulons respirer, ne rien faire, rêver, méditer... D’ailleurs, tout cela prend du temps. Reverdy disait : « J’ai tellement besoin de temps pour ne rien faire qu’il ne m’en reste pas assez pour travailler. » Intelligents à notre façon (Montherlant disait que « [...] la paresse doit être tenue pour une des manifestations les plus sûres de l’intelligence »), nous voulons la vraie richesse, celle dont parlaient Boileau (« Qui vit content de rien possède toute chose. ») et Thoreau, encore lui, ("… a man is rich in proportion to the number of things which he can afford to let alone "). En plus, c’est bon pour la santé. Allez, tous en cœur en ce premier mai : https://www.youtube.com/watch?v=BBwaTPOVN74 »

P. S. : Dans le billet du 30 avril 2018 il était question de pis-aller.