FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
27 Février 2019
Il semble que le déclin intellectuel de personnes autrefois actives, voire brillantes, pourrait avoir (au moins) trois causes :
- Une vie de retraité où, du jour au lendemain, le défi et l’effort, même mesuré, ne sont plus de mise. Ainsi l’esprit ne s’aiguise plus et rouille.
- Mais cet esprit s’est irrémédiablement épuisé bien avant. En effet pendant leur vie « active », jamais sans doute elles n’ont pris le temps de rêver, de s’ennuyer, de ne rien faire (et d’en être parfaitement heureuses) et de méditer, bref de faire roue libre, de reprendre leur souffle, de récupérer.
- Enfin, ces personnes ont été longtemps surmenées. Leur décrépitude (qui parfois s’accélère étonnamment à un moment donné de la retraite) pourrait ainsi aussi venir d’une fatigue accumulée pendant leur existence sociale où elles ont été constamment dans l’effort schizophrénique de se confondre avec leur fonction et de ne jamais se voir (et se vivre) comme de simples individus insouciants et conscients du merveilleux monde-tout qui les entoure et dont ils ne sont, au fond, qu’une dérisoire partie.
P. S. : Dans le billet du 27 février 2018 il était question de supputations.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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